 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
A l'extérieur de la morgue de Maracaibo
©
Reuters |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Les autorités vénézuéliennes ont fait savoir que les recherches sur le site du crash de la West Caribbean seraient suspendues dimanche, mais il faudra plusieurs semaines pour identifier les 160 victimes, dont 152 touristes qui rentraient en Martinique.
Le ratissage du secteur de l'accident est terminé, ont indiqué des représentants vénézuéliens aux familles de victimes venues se recueillir samedi dans la chapelle ardente installée à Maracaibo, à 170 km de là.
Les médecins légistes ont jusqu'ici identifié les corps des huit membres d'équipage et de trois passagers. Le processus est rendu difficile par l'état dans lequel ont été retrouvés les restes humaines, a déclaré le colonel Antonio Rivero, chef de la protection civile vénézuélienne.
Il a ajouté que 124 des 160 corps pourraient vraisemblablement être identifiés.
"Nous disposons désormais de l'ensemble des empreintes dentaires et des informations qui nous permettront d'achever le processus d'identification plus rapidement que prévu", a-t-il déclaré à Reuters, à Maracaibo.
Le ministre de l'Outre-Mer, au Venezuela vendredi et samedi avec les familles des victimes martiniquaises, a expliqué que celles-ci n'avaient pu se rendre sur le site du crash "pour des raisons juridiques et de sécurité" et a justifié le déplacement à Maracaibo.
"Les familles ont demandé à se rendre sur les lieux du drame. Comment leur refuser ? C'était une requête légitime", a dit François Baroin au Journal du Dimanche.
"Certains corps sont très abîmés. Seuls quelques-uns ont déjà pu être identifiés. Pour les autres, des analyses ADN seront nécessaires. Tout cela prendra plusieurs semaines. Et aucun corps ne pourra être rapatrié avant d'être identifié", a-t-il ajouté.
Les enquêteurs vénézuéliens qui travaillent en coordination avec des experts français et colombiens examinent toujours les deux boîtes noires de l'avion. Il est prévu de tenter de reconstituer l'appareil à partir des débris restants pour vérifier si ses deux réacteurs ont pu avoir des ratés en même temps.
Le McDonnell-Douglas 82 de la compagnie colombienne West Carribean Airways, qui assurait un vol charter entre le Panama et la Martinique, s'est écrasé mardi dans une région montagneuse du Venezuela après que l'équipage eut signalé un problème sur les deux réacteurs de l'avion.
UNE MESSE POUR LES ANTILLAIS DE PARIS
Lorllys Ramos, qui dirige l'enquête côté vénézuélien, a indiqué que les investigations porteraient en priorité sur les moteurs. Mais elle a souligné qu'il était trop tôt pour avancer des explications.
"L'enquête couvrira tout, les facteurs matériels, les facteurs humains, les conditions météorologiques. Nous ne pouvons laisser de côté aucun élément", a-t-elle dit à Reuters.
Deux enquêteurs français ont survolé samedi le site de l'accident avec leurs collègues vénézuéliens, a indiqué le consulat de France à Maracaibo.
Les enquêteurs s'intéressent aussi aux archives de maintenance de la compagnie colombienne, dont tous les vols ont été suspendus.
Le MD-82 qui s'est écrasé avait été contrôlé avant l'accident et avait subi sans problème deux inspections françaises.
Mais la West Caribbean s'était dans le passé vu infliger une amende pour violations des règlements de sécurité.
Les autorités colombiennes qui ont entendu les responsables de la compagnie ont découvert des manquements dans l'entraînement des équipages, un mauvais usage des registres de bord, des problèmes de maintenance et des négligences dans l'enregistrement des données de vols.
Huit personnes avaient été tuées dans l'accident d'un appareil de la West Carribean en mars.
Un hommage national, en présence du président Jacques Chirac, sera rendu aux victimes mercredi à Fort-de-France, tandis qu'une messe sera célébrée en la cathédrale de Paris.
Les drapeaux seront mis en berne sur les édifices publics dans toute la métropole.
Samedi, quelques Antillais ont allumé des bougies devant le ministère de l'Outre-Mer à Paris.
Dimanche matin, une messe à la mémoire des victimes a été célébrée en l'église Saint-Denys de l'Estrée à Saint-Denis, en banlieue parisienne, une paroisse fréquentée par une importante communauté antillaise.
D'après Reuters |