
La police a pénétré vendredi à 7h30 dans un squat, 4 rue de la Fraternité à Paris (XIXe) afin d'en évacuer les personnes qui s'y trouvent. Ce squat d'un étage, installé dans une ancienne imprimerie, compte quelque 70 Africains, dont certains ont opposé un peu de résistance aux forces de l'ordre. Des CRS ont barré la rue à ses deux extrémités. Des CRS ont demandé aux occupants, dont quelques enfants, de sortir. Une jeune femme ivoirienne de 23 ans a menacé de "mettre le feu au quartier", ajoutant que c'était "scandaleux de faire une expulsion le jour de la rentrée".
La police a aussi pénétré vers 08h00 dans un squat, 26 rue de la Tombe-Issoire à Paris (XIVe) afin d'en évacuer les personnes qui s'y trouvent. Une dizaine de personnes s'étaient massées devant la porte d'entrée, dont Jean Desessard sénateur de Paris (Verts) et René Dutrey, président du groupe Verts au conseil de Paris, pour tenter de s'opposer à l'action des CRS.
Nicolas Sarkozy avait déclaré mardi qu'il fallait fermer tous les squats et tous les immeubles insalubres, après l'incendie d'un immeuble occupé par des Africains, rue du Roi-Doré à Paris (IIIe), au cours duquel sept personnes avaient péri.
Conformément au souhait du ministre de l’Intérieur, la préfecture de police avait annoncé mardi "l'évacuation des immeubles et des squats les plus dangereux". Cette décision avait provoqué une polémique avec l’équipe de Bertrand Delanoë. En effet, la ville de Paris avait souligné qu'elle "ne souhaite être associée en aucune façon aux décisions d'évacuations", dans un communiqué de Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris, chargé du logement.
D'après TF1 |