
Dans les rues de La Nouvelle-Orléans, de nouvelles pompes sont entrées en action pendant que des armées de secouristes continuent à lutter 24 heures sur 24 pour redonner un semblant de vie à la ville dévastée, où des quartiers entiers sont encore noyés sous des eaux noirâtres, jonchées de détritus.
L'aéroport de La Nouvelle-Orléans devait rouvrir aujourd’hui aux vols commerciaux, étape symbolique vers un timide retour à la vie dans la ville toujours envahie par les eaux, deux semaines après la catastrophe provoquée par Katrina. De même,l'aéroport international Louis Armstrong, qui n'accueillait depuis le passage du cyclone que des vols humanitaires et militaires, devait lui aussi rouvrir ce mardi au trafic commercial.
Dans les jours à venir, la police doit délivrer des permis aux propriétaires de magasins, restaurants, hôtels et stations service pour qu'ils puissent retourner dans le centre-ville et évaluer les dégâts qu'ils ont subis.
Alors que le décompte toujours provisoire s'établissait à 513 morts lundi, les secouristes continuent leur macabre travail de récupération des corps. Le département des services de santé de Louisiane a annoncé lundi avoir découvert 45 cadavres, la veille, dans un hôpital de La Nouvelle-Orléans.
Le président américain George W. Bush, en visite dans les régions sinistrées, tentait pendant ce temps de redorer le blason de son administration, trop absente pour des Américains qui l'accablent dans les sondages (38% d'opinions favorables selon une enquête publiée samedi par Newsweek).
Il a dans ce but parcouru lundi les rues désertées de La Nouvelle-Orléans, encore inondée à 50%, juché sur la plate-forme d'un camion militaire, ainsi que plusieurs autres localités de Louisiane et la ville de Gulfport (Mississippi). "Nous allons résoudre les problèmes", a-t-il promis, sans annoncer de mesures concrètes.
Alors que 141.000 personnes sont toujours déplacées, la mobilisation pour venir en aide aux sinistrés ne faiblit pas, tant aux Etats-Unis qu'à l'étranger: Selon le département d'Etat, 118 pays et 12 organisations internationales se sont mobilisées.
"Il y a aura plein de temps pour jouer au jeu des accusations", a encore déclaré le président à des journalistes qui l'interrogeaient sur les défaillances des secours. "La tempête n'a pas fait de discrimination, et il n'y a pas de discrimination dans les secours non plus", a-t-il dit répondant aux critiques affirmant que les Noirs ont été les laissés pour compte du drame. |