
Q’un bébé d'un mois soit placé dans un centre de rétention, cela n’émeut personne. Et pour cause, il s’agit d’un… somalien sans papiers .
L’histoire commence le jeudi 8 septembre dernier en France, aux environs de 19 heures. Une femme somalienne et son nourrisson de 1 mois sont amenés au centre de rétention de Rouen, après le départ de tous les intervenants (infirmières, Cimade, greffe, agents d'entretien).
Quelques minutes auparavant, ils ont été arrêté au guichet de la préfecture où la femme allait faire renouveler son récépissé de demande d'asile et conduit au centre de rétention de Rouen. Jusque-là, ils étaient logés à l'hôtel et suivis par des services sociaux. Le responsable du centre a indiqué aux autres personnes retenues, scandalisées par la présence d'une si jeune enfant dans le centre, qu' « aucune chambre d'hôtel n'avait été trouvée ».
Mais, à la surprise de tous, il ne laissera pas pour autant la dame repartir avec son bébé à l’hôtel où elles logeaient jusqu’ici. La chambre dans laquelle il décide de les loger dans le centre n'est pas nettoyée. La femme n'a avec elle qu'un couffin, quelques couches, un biberon, du lait en poudre et une bouteille d'eau. Elle n'a aucun endroit pour laver son fils.
Elle tente de le réconforter alors qu'il hurle sous les néons. Un départ pour la Grèce est prévu le lendemain matin à 5h30. Quand la police aux frontières arrive pour emmener la femme et son enfant à Roissy, la voiture est trop petite pour emporter la poussette, le siège bébé et les affaires personnelles : Madame est menottée dans le dos avant de monter dans la voiture, son enfant de 1 mois sera transporté à côté d'elle dans les bras d'une agente de police.
A l'arrivée à Roissy, la police n'a pas les documents nécessaires pour le vol vers la Grèce : la femme et son fils ne monteront pas dans l'avion. Ils sont ramenés à Rouen dans les mêmes conditions ; ils passent au centre de rétention pour récupérer les effets qui y avaient été laissés et sont finalement ramenés dans l'hôtel où ils étaient hébergés avant l'interpellation.
Il s'agit vraisemblablement d’une application aveugle de la loi et des consignes de renvoyer les étrangers coûte que coûte dans leur pays.
Une attitude inhumaine qui mérite d’être dénoncée et blâmée par tous.
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