
Le chanteur ivoirien de reggae, Seydou Doumbia communément appelé Tiken Jah Fakoly, a été condamné le 24 août par un tribunal de Bamako, à payer 14 millions de frs cfa aux organisateurs du festival international de musique de Bamako (FIMBA).
Selon le quotidien gouvernemental, L’essor, le tribunal a également ordonné l'exécution provisoire de la sentence. De fait, le verdict a été suivi de la saisie conservatoire de trois minibus et d'un réfrigérateur au domicile du chanteur et du blocage de son compte domicilié à l'agence Eco BANK de Bamako.
En amont, le tribunal s'était prononcé sur une plainte déposée par les promoteurs de Fimba contre Tiken Jah Fakoly, pour non respect du contrat qui lui faisait obligation de se produire lors d'un festival de musique organisé en novembre dernier par le groupe Fimba.
Pour sa défense l’artiste avait soutenu : «Je suis victime d'une machination orchestrée par les organisateurs du festival Fimba» , lors d'une conférence de presse qu'il a animée à cette occasion ; expliquant qu'il avait exigé une sonorisation de qualité en suggérant aux organisateurs de s'en procurer auprès des agences de spectacle de la sous-région.
Ce qui selon lui n’a pas été fait. «Mais, à ma grande surprise, la sono installée ne répondait pas aux normes fixées. Mieux, le concert programmé le 19 novembre a été reporté au 20 novembre, de façon unilatérale».
Ensuite, avait-il poursuivi, «mes musiciens et moi avons attendu en vain, à l'hôtel, qu'on vienne nous transporter au lieu du spectacle. Personne n'est venu nous chercher alors que cela faisait partie du contrat».
Malgré les couacs notés ça et là au niveau de l'organisation, a soutenu Tiken Jah Fakoly «j'ai quand même tenu à honorer mes engagements moraux vis à vis du public malien». «Lorsque je me suis présenté devant la porte d'entrée du stade Modibo Kéita, les forces de l'ordre m'ont refusé l'accès sur ordre des organisateurs".
A en croire Tiken Jah Fakoly, le verdict du tribunal a été rendu en son absence. De retour au Mali où il est installé depuis trois ans, l'artiste a affirmé avoir tenté un règlement à l'amiable en se produisant le 22 septembre prochain, date anniversaire de l'accession du Mali à l'indépendance. Mais la proposition aurait été rejetée par l'avocat de «Fimba». Le « fimba » c’est le festival international de Bamako, une initiative d'hommes de spectacles et d'animateurs de médias, destinée à promouvoir la musique malienne et africaine.
Aujourd’hui Tiken Jah Fakoly affirme être « prêt à aller jusqu'au bout de toutes les procédures légales pour sauvegarder mes intérêts et mon image. J'ai tenté d'éviter le procès, non pas par crainte, mais par respect pour les valeurs de notre société».
Comme quoi,"le pays va mal" pour le Jah.
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