
Le coordonnateur d'une coalition de l'opposition en Gambie, Halifa Sallah, a proposé la création d'un secrétariat permanent avec le Sénégal, pour prévenir et résoudre les conflits récurrents entre ces deux pays voisins, ont rapporté dimanche les radios privées gambiennes.
Il a formulé sa proposition samedi lors d'une conférence organisée à Bakau (25 km à l'ouest de Banjul) par des jeunes de Gambie et du Sénégal sur le thème de l'intégration africaine, d'après les radios.
L'opposant, a estimé que les autorités des deux pays devaient créer un "Secrétariat permanent de Sénégambie", un organe qui "s'occuperait de tout ce qui relève de l'intérêt des deux Etats et résoudrait tout conflit".
Cette structure devrait avoir une mission de "prévention et d'anticipation", et être composée d'experts mandatés par les deux parties pour s'occuper des questions engageant directement les deux Etats", a suggéré Halifa Sallah.
Cela pourrait être une solution définitive aux nombreuses incompréhensions entre les deux pays frères", a ajouté Sallah, en exprimant ses regrets devant la situation de blocus frontalier que connaissent les deux pays et qu'il a qualifiée d'"échec diplomatique".
S’exprimant sur le différend lié à la traversée du bac de Farafégné en Gambie, Abdoulaye Wade a émis l’idée de la construction d’un tunnel pour résoudre ces difficultés. “ Que la Gambie nous autorise à creuser un tunnel sous son territoire pour passer du territoire sénégalais au territoire sénégalais ”, a déclaré le chef de l’Etat sur cette question, révélant que “ la Chine populaire nous a offert de construire ce tunnel ”. Celui-ci “ sera beaucoup plus court que tous les tunnels que vous pouvez voir dans le monde ”. Et si cela est concrétisé, “ au lieu d’être en dessus du territoire gambien, nous serons en dessous ”, s’est-il expliqué.
Depuis la mi-août, il est impossible pour les transporteurs de traverser la frontière entre le Sénégal et la Gambie, petit Etat anglophone encastré dans le Sénégal à l'exception de sa façade ouest. Le fleuve Gambie est le principal point de passage des transporteurs entre le nord et le sud du Sénégal.
Ce blocus a été imposé par les transporteurs sénégalais en représailles à la hausse des tarifs des bateaux assurant la traversée du fleuve.
|