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« La solidarité est une exigence de modernité »
Toujours venir en aide aux autres. Tel est le credo d’Agnès Beaufaron. Bourguignonne d’origine et Camerounaise de cœur, cette dame dynamique est impliquée depuis de nombreuses années dans le milieu associatif dans la région de Montpellier. Sa réputation s’est forgée au fil de ses interventions dans des actions à caractère humanitaire et dans le cadre de manifestations culturelles. Agnès Beaufaron a par exemple longtemps fait partie de l’équipe dirigeante de l’association Radio Maguelone, qui fait partie du réseau Radios Chrétiennes de France. En 2003, elle monte « Entr’aide France Afrique », une association qui commence à faire ses preuves en matière d’appui au développement de projets socio-éducatifs, dans les zones défavorisées en Afrique.
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Agnès Beaufaron, une passionnée d’Afrique
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Quels sont les objectifs de l’association Entr’aide France Afrique ?
Notre action vise principalement à collecter des fonds afin d’aider à financer des projets dans les zones rurales en Afrique, dans des domaines prioritaires comme la santé et l’éducation. Car, nous sommes convaincus qu’en Afrique comme ailleurs, on ne peut arriver à un développement soutenu et durable, que si les besoins dans ces secteurs sont satisfaits. Et contrairement à des idées fortement répandues, des projets existent, des initiatives sont lancées par les populations dans les villages en Afrique et qui ne demandent qu’à être soutenues. Ainsi, par exemple, nous aidons à la construction de dispensaires ou encore à la rénovation des rares structures scolaires existantes, à défaut de pouvoir en faire construire de nouvelles. Notre association vise aussi à développer les échanges commerciaux entre l’Afrique et la France, surtout dans le secteur de l’artisanat. A ce niveau-là aussi, il y a une production réelle qui mérite certainement d’être un peu mieux structurée.Nous aidons les artisans à organiser leur travail et nous oeuvrons à la recherche de débouchés en France. Et ces débouchés existent.
Quelles actions ont-elles déjà été menées jusqu’ici ?
L’association s’est fait connaître en 2003 par l’organisation d’une grande tombola dans le département de l’Hérault. Avec les sommes collectées, nous avons pu acheter des stocks de médicaments de première nécessité, des lunettes de vue pour adultes et aussi des antipaludéens. Car il ne faut pas oublier que le paludisme reste l’une des premières causes de mortalité dans ce continent. Sur cette question, nous appuyons par des aides logistiques, le travail de sensibilisation qui est déjà mené par les associations sur place. Toujours dans le domaine de la santé, nous avons pu réunir du matériel hospitalier, des lits notamment, destinés au dispensaire de la Mission catholique de Bikok et à l’hôpital de Tiko au Cameroun. De nombreux autres projets ont déjà été identifiés et nous nous battons pour aider les populations à les réaliser. Seulement, pour être plus efficace encore, l’association Entr’aide France-Afrique a besoin de la participation de toutes les bonnes volontés. Et ce n’est pas toujours évident. Car il reste assez difficile de faire appliquer ici, les valeurs de partage et de solidarité que nous enseigne l’Afrique.
En fonction de quoi l’association choisit-elle les projets à financer ?
La démarche est simple. Un représentant de l’association se rend sur place afin d’identifier les projets qui ont été élaborés par les populations ou les associations locales, avec lesquelles, je le rappelle, nous travaillons en étroite collaboration. Les projets sont également choisis en fonction de l’urgence et de leur faisabilité. Nous en retenons quelques-uns que nous inscrivons dans notre chronogramme. Il ne faut pas oublier que l’association vise modestement à soutenir les villageois dans leur combat pour le développement et non à prendre le contrôle des projets.
L’association vise donc surtout l’entraide. Dans ce sens, que peuvent apporter en retour les populations rurales dont vous aidez à la réalisation des projets ?
Déjà les nombreux échanges qui sont faits dans le cadre de la mise en œuvre des projets sont très enrichissants pour nous qui vivons en Occident. Je crois aux valeurs de partage, je crois en la solidarité sans laquelle nous ne pouvons pas pleinement nous réaliser en tant qu’être humains. En cela, le continent africain a une longueur d’avance sur nous. Je crois d’ailleurs que la solidarité est une exigence de modernité si on veut résister aux effets pervers de la mondialisation. Et puis, nous nous ouvrons à d’autres univers, à d’autres cultures et c’est très important. Sur un plan matériel, le fait que nous aidions au développement de l’artisanat peut être une source d’opportunités commerciales à la fois pour les Français et les Africains résidant en France.
Comment vous est venue l’idée de mettre sur pied cette association ?
Je suis une amoureuse de l’Afrique depuis longtemps. Et j’ai toujours gardé le contact avec ce continent, grâce à mon implication dans le mouvement associatif. Mais en 2002, j’ai effectué un voyage marquant au Cameroun dans le cadre d’un jumelage radiophonique entre la France et plusieurs pays africains. J’ai visité des villages et je me suis rendu compte qu’il y avait de nombreuses initiatives qu’il était absolument nécessaire d’encourager. Dès mon retour en France, l’idée de monter une association a commencé à germer. J’ai effectué d’autres voyages dans ce pays et avec l’aide de quelques amis, l’association a vu le jour en avril 2003.
Contact :
Association Entr’aide France Afrique
53 avenue de Lodève
34000 Montpellier
Tél : 04 67 58 14 19
Agnes.beaufaron@wanadoo.fr |
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