
Le Nigeria est le plus gros pays producteur de pétrole en Afrique. Mais, ces cinq dernières années le prix du carburant a connu sept augmentations, provoquant des hausses correspondantes du coût des produits et services.
Pour justifier ces augmentations le gouvernement nigérian affirme que sa découle de sa décision de libéraliser le secteur pétrolier et de pouvoir épargner ainsi des millions de dollars US sur la subvention des produits pétroliers, qui seront investis dans le secteur social.
D’après la Pana, les détracteurs du gouvernement n'ont pas été convaincus par cet argument et ont évoqué les recettes énormes que le pays tire du prix élevé des produits pétroliers sur le marché mondial.
De fait, le pays vient d’enregistrer sa troisième grève en une semaine.
Cette fois-ci c’est dans la ville du nord de Kano que les Nigérians ont organisé une manifestation de masse contre la récente hausse de 30 pour cent des prix du carburant par le gouvernement.
Les manifestants ont marché jusqu'au siège du gouvernement, où le gouveneur Ibrahim Shekarau et le président du Nigeria Labour Congress (NLC), Adams Oshiomhole se sont adressés à eux. Le gouverneur a exprimé son soutien à la manifestation et condamné l'augmentation incessante des prix du carburant.
Toujours d’après la Pana, les marches et rassemblements échelonnées par les syndicats et leur coalition de la société civile n'ont pour la plupart pas été entachées par des violences malgré les craintes que certains scélérats pourraient les détourner.
Des centaines de milliers de manifestants, qui ont défilé à travers les grandes artères de Kano, en portant des affiches hostiles au gouvernement, étaient escortés par des policiers non armés, comme cela s'est passé lors des deux précédents rassemblements organisés à Lagos et dans la ville du centre-ouest de Benin.
La première manifestation à Lagos mercredi dernier s'était déroulée sans violence, alors que des vandales avaient perturbé momentanément la deuxième marche dans la ville de Benin vendredi, cassant des magasins et des biens du gouvernement avant que les organisateurs ne les arrêtent.
La fin des manifestations est prévue à Abuja, à la fin du mois. Après quoi les organisateurs vont se réunir le 03 octobre pour une évaluation et pour déterminer la prochaine ligne d'action.
La coalition a par ailleurs indiqué qu’une grève nationale n'est pas à exclure, alors que le gouvernement refuse catégoriquement d'envisager la baisse des prix des produits pétroliers.
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