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Voici déjà deux jours que l’affaire qu’on pourrait qualifier de scandale fait grand bruit en Suisse.
Il s’agit d’une affaire de mœurs qui se résume ainsi qu’il suit. Une petite Camerounaise est devenue mère à l'âge de 10 ans. Elle a accouché il y a un mois à la maternité de Sion, en Suisse. La maman et le bébé se portent bien. Tant mieux.
La toute jeune mère, encore à l'école primaire, est venue en Suisse avec deux de ses frères et sœurs à la faveur du regroupement familial demandé par sa mère, une Camerounaise qui a épousé un Valaisan, a précisé lundi à l'AP l'Office du juge d'instruction du Bas-Valais.
L'amant de la mère de la fillette, un italien âgé de 68 ans, a entretenu des relations sexuelles avec la petite fille. Après quelques jours de détention préventive, il a été disculpé par un test ADN. Une enquête a été ouverte en vue de retrouver le véritable père du bébé. L’une des hypothèses évoquée est que le père de l'enfant pourrait être lui-même mineur. L'enquête en cours privilégie en tout cas cette piste. Des relations sexuelles avec une mineure, une infraction pouvant entraîner jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. Mais s'il s'avérait que le père était, effectivement, lui-même mineur. Il n'existe en effet qu'un seul cas où les relations sexuelles avec des moins de 16 ans ne sont en effet pas punissables: lorsque la différence d'âge entre les protagonistes ne dépasse pas trois ans.
Pour défendre les intérêts de la fillette qui a été placée dans une institution spécialisée, un avocat et tuteur a été commis d'office. Me Léonard Bender représente également la victime des abus sexuels en tant que partie civile. L'avocat s'est toutefois refusé à tout commentaire sur la nature de cette «affaire particulièrement sordide». La mère qui a souhaité voir sa petite fille et le juge a autorisé des visites surveillées. Tout porte d’ailleurs à croire que La mère a laissé sa fille se faire violer par son vieux blanc pour avoir les papiers. En effet des soupçons de prostitution enfantine sont évoqués autour de cette affaire. On pense alors que la fille est peut être prostitué par sa mère. A l’image des récits contenus dans le livre de Koh-Bela qui explique comment certains parents africains vendent leur enfants pour de l’argent à des blancs afin d’assurer leur survie en Europe. De plus, il se raconte à Martigny, que cette Camerounaise fréquentait, à ses débuts en Suisse, les bars dits spécialisés et s'adonnait donc bien à la prostitution, mais elle a depuis son mariage il y’a huit ans, cessé cette activité.
Reste l'âge réel de la fillette, un peu enveloppée et physiquement plus développée que la moyenne, qui suscite des controverses aussi bien médicales qu'administratives: on a prétendu qu'elle pouvait avoir 12, voire 13 ou même 14 ans, les papiers d'état civil camerounais présenté par la mère lors de la demande de regroupement familial n'étant pas des plus fiables.
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Les avocats de l’amant italien, telle qu'elle est apparue lundi, a choqué pas mal de monde, à savoir qu'il aurait cédé aux avances de la fillette, avec en arrière fond le contexte culturel africain où la précocité sexuelle serait, soi-disant, la norme.
L'essentiel, pourtant, est ailleurs. A savoir quel est le sort reservé aujourd'hui à la fillette. Sitôt sa grossesse connue – au septième mois – elle à été prise en charge par les services sociaux valaisans et placée dans une institution spécialisée sédunoise, puis dans une famille d'accueil. A cet égard, Christian Nanchen, chef de l'Office valaisan de la protection de l'enfance, dénonce, très calmement, les effets calamiteux d'un secret éventé un mois après les faits: «On est en train de marquer au fer rouge cette enfant, qui avait été entourée de manière exemplaire. Qui peut dire comment elle va réagir à tout ce qui se dit dans les médias? Même si elle est très protégée, elle ne vit pas en vase clos. On sabote ainsi notre travail.»
Les appels pleuvent à «Appartenance», le centre pour les migrants de Lausanne. Les journalistes veulent savoir si les grossesses précoces sont plus fréquentes au Cameroun, pour des questions culturelles. La question irrite au plus haut point Isabelle Eiriz, psychologue au centre: «Ce malheur n'a rien à voir avec la culture camerounaise. Cette petite aurait aussi bien pu être Suisse ou Espagnole».
Hermine Mambi, consultante en ethnopsychiatrie et en psychologie transculturelle à Genève, est Camerounaise. «L'âge du mariage varie d'une région à l'autre mais je n'ai jamais entendu parler d'union aussi précoce. Le mariage pour nous ne se résume pas à l'union de deux personnes, c'est l'union de deux familles. Les époux doivent avoir dépassé l'enfance, ce qui suppose le passage par une série de rites… On passe de l'enfance à l'âge adulte dans une fourchette d'âge extrêmement variable… Dans ce système, une grossesse précoce sera mal vue mais on n'en imputera pas la faute au seul couple. On se demandera ce qui a échoué dans le système de protection et d'éducation. Car tout le monde doit avoir sa chance. On ne rejettera pas l'abuseur sans rechercher la faille, dans la société, qui a conduit à ce drame. Ainsi quand on soigne certains malades on soigne la communauté.»
Au final, en attendant les conclusions de l’enquête, il apparaît que les responsabilités sont à rechercher au sein de la famille de la jeune fille qui vraisemblablement n’entendait pas à en faire un drame. Les maternités aussi précoces sont rares dans le monde: en 1998, une adolescente de 11 ans avait donné naissance, par césarienne, à une petite fille en Hongrie.
La plus jeune mère recensée est ainsi une enfant de 5 ans, 7 mois et 21 jours. Le bébé est né par césarienne, en 1939, au Pérou. |
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