
Le Maroc, sommé d'endiguer le flot des candidats à l'émigration vers les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla et accusé de mauvais traitements à leur égard, a commencé à expulser des clandestins au Sénégal et au Mali.
"Nous avons déjà renvoyé ce matin par avion 140 immigrants clandestins chez eux, au Sénégal, et nous préparons un vol avec 140 autres passagers (qui partira) d'Oujda, également vers le Sénégal", a déclaré à Reuters un représentant des autorités marocaines qui a requis l'anonymat.
Au total, 365 Sénégalais seront rapatriés d'ici mercredi et 600 Maliens seront également acheminés par avion vers leur pays d'origine, a-t-on précisé de sources officielles, en soulignant que Rabat assumerait seul le coût de l'opération.
Oujda, à 540 km à l'est de Rabat, est l'un des points d'entrée des clandestins qui transitent par l'Algérie.
Selon les organisations de défense des droits de l'homme, les étrangers rapatriés appartiennent à un groupe de 1.500 personnes originaires d'Afrique subsaharienne abandonnées la semaine dernière dans le désert. Ils ont été ensuite rassemblés dans des camps dans la région de Feguig, dans le sud du Maroc.
La plupart d'entre eux ont été acheminés à Oujda par autocar, à compter de dimanche soir. Quelques-uns ont quitté Bouarfa lundi matin. Cent-cinquante se trouvent encore dans l'un des deux camps de la ville, selon Kabouri Seddik, responsable de l'Association marocaine des droits de l'homme.
Source : Reuters |