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Le verdict de la zone Afrique pour le Mondial-2006 est clair: hormis la Tunisie, les "dinosaures" - Cameroun, Nigeria, Egypte, Maroc, Afrique du Sud et Sénégal - ont laissé la place à des pays émergents sur la planète football, Togo, Côte d'Ivoire, Ghana et Angola, présents pour la première fois à une Coupe du monde.
"C'est vraiment surprenant. Quand on regarde au cas par cas on trouve des explications. Mais on doit faire un constat global: il y a un chamboulement", analyse Guillaume Ribeiro, directeur de la publication du mensuel "Afrique football".
"Bravo. Ce qui s'est passé est extraordinaire et bon pour le football africain. C'est la preuve que le niveau général progresse. Il n'y a plus les +superpuissances+ et les autres, mais beaucoup de grandes équipes", s'enflamme l'ancien joueur de Marseille, le Ghanéen Abedi Pelé.
Le Cameroun (qui a battu deux fois la Côte d'Ivoire), le Maroc (qui a terminé invaincu) ou encore le Nigeria vont incontestablement manquer au Mondial, autant sur un plan collectif qu'individuel avec l'absence de vedettes (Eto'o, Okocha, Martins...).
Le premier réflexe est de critiquer le système qualificatif avec cinq poules de six équipes (un qualifié par poule). A ce jeu là, on savait déjà par avance que Cameroun, Côte d'Ivoire et Egypte se battraient pour une place et que la Tunisie ou le Maroc serait éliminé.
"La formule est juste. Il y a assez de matches (10) par équipe", défend Pelé.
"On ne doit pas changer la formule: elle a été passionnante", estime Ribeiro qui balaie les propositions de rassembler les équipes en une ou deux poules. "C'est vrai qu'en augmentant le nombre de matches, on réduit les chances de voir des surprises mais je crois que ce ne serait pas adapté à l'Afrique. L'augmentation du nombre de matches poserait problème avec les clubs européens et l'émulation serait moindre". |
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"D'un côté, certaines grosses équipes ont sans doute sous-estimé leurs adversaires et ne se sont pas rendu compte des enjeux en début de campagne", continue-t-il, soulignant les mérites de celles qui se sont qualifié: "La Côte d'Ivoire a de grosses individualités (Drogba, Aruna, Kalou...), le Ghana a un niveau élevé avec 70 joueurs en Europe et des éléments comme Essien à Chelsea ou Appiah à la Juve. L'Angola, qui brille avec ses clubs, s'est préparé spécialement pour les qualifications avec un programme intense de matches amicaux".
Mais, malgré le satisfecit des uns et des autres, la qualification de quatre néophytes risque d'affaiblir la performance africaine lors du Mondial.
"En Coupe du Monde, l'expérience est primordiale. On peut craindre de sévères défaites là ou le Cameroun et le Nigeria avaient l'habitude de concourir. La Tunisie et le Ghana peuvent aller loin, les autres devraient simplement tenter de limiter la casse", reconnaît Guillaume Ribeiro.
Alors comment concilier force, émulation et progression? Une des propositions est de faire passer le nombre de pays africains de 5 à 6, voire 7 au détriment de l'Amérique du sud et surtout de l'Asie, surreprésentée, selon beaucoup d'observateurs.
"L'Afrique a 5 qualifiés pour 55 pays. L'Amérique du Sud en a 5 pour 10 pays. Un qualifié de plus ne ferait pas de mal", souligne Ribeiro.
Etonnamment, Abedi Pelé ne partage pas cet avis: "Il y a dix ans, il y avait deux pays africains qualifiés. On est passé à cinq. De la même manière que nous, les Pelé, Weah, Milla, par nos performances en Europe, on a crédibilisé l'Afrique, l'Asie est un continent qui émerge avec de plus en plus de joueurs en Europe. L'Afrique a un grand football mais on ne peut pas faire comme le lion dans la brousse et tout dévorer". |
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