
Communiqué du Collectif DOM
Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais, représenté par Maître Gilbert COLLARD, a déposé plainte devant le Tribunal de Grande Instance de Paris contre Olivier PETRE-GRENOUILLEAU, professeur d’histoire a l’Université de Lorient, la première semaine de septembre 2005, pour contestation de crime contre l’humanité. La première audience de mise en état aura lieu le 30 novembre 2005.
Le Collectif actionne en justice Olivier PETRE-GRENOUILLEAU pour ses propos publiés dans « Le Journal du Dimanche » (JDD) le 12 juin 2005 : A une question sur « l’antisémitisme véhiculé par DIEUDONNÉ », Olivier PETRE-GRENOUILLEAU répond que « cela dépasse le cas DIEUDONNÉ. C’est aussi le problème de la loi TAUBIRA qui considère la traite des Noirs par les Européens comme un crime contre l’humanité, incluant de ce fait une comparaison avec la SHOAH. Les traites négrières ne sont pas des génocides... Le génocide juif et la traite négrière sont des processus différents. Il n’y a pas d’échelle de Richter des souffrances ».
Dans cette déclaration, Olivier PETRE-GRENOUILLEAU affirme le fond de sa pensée. Non seulement il regrette ouvertement l’adoption de la loi TAUBIRA, mais il rend cette même loi responsable de l’antisémitisme en France. Et pour que son message soit plus clair, il assène que les traites négrières ne sont pas des génocides en mélangeant volontairement les deux notions : le crime contre l’humanité et le génocide.
Ces propos indéfendables sont pourtant soutenus par Pap N’DIAYE, maître de conférence à l’EHESS, qui pratique pour l’occasion la désinformation et la manipulation en prétendant de manière mensongère que PETRE-GRENOUILLEAU est attaqué parce que son ouvrage rappelle qu’il existait aussi des traites africaines et arabo-musulmanes (France Culture, le 16 juin ; Le Monde 2, 20 août 2005 ; L’Express, du 22 au 28 septembre 2005). Pap N’DIAYE feint de voir des extrémistes, des excités et des partisans de DIEUDONNE derrière cette action en justice pour tromper les médias nationaux en se donnant la posture du modéré rassurant.
Pap N’DIAYE, qui est incompétent sur le sujet de l’esclavage (il est spécialiste des civilisations américaines), a instrumentalisé cette question pour se propulser sur le devant de la scène médiatique à coup de contrevérités et de distorsion des faits. C’est sans doute que pour les médias, sa couleur de peau lui donne une autorité naturelle pour parler de ces questions !
Pap N’DIAYE en a aussi profité dans un article honteux (L’Histoire, numéro spécial, octobre 2005, La colonisation en procès) pour fustiger insidieusement et habilement les Antillais et les Guyanais à travers le Guyanais Félix ÉBOUÉ « colonialiste et petit-fils d’esclave » dont la carrière « illustre toute l’ambivalence de ces Noirs ardemment français ».
Pap N’DIAYE, qui milite pour « le communautarisme mélanique », c'est-à-dire basé sur la couleur de peau quand cela l’arrange, règle ainsi ses comptes avec les domiens pour leur fidélité à la France. Il se situe ainsi dans une mouvance idéologique extrémiste dont la déclinaison ultime est énoncée par une poignée d’excités racistes basés dans la région parisienne qui considère les métis et les blancs comme des ennemis.
Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais prévient qu’il combattra tous les racismes et tous les racistes avec la même détermination et engagera toutes les actions utiles pour faire respecter les originaires d’Outre-Mer. |