 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Foncia épinglée pour pratiques discriminatoires par "Le Canard enchaîné"
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Selon l'hebdomadaire satyrique "Le Canard enchaîné", (2 novembre 2005), la société "Foncia", numéro 1 français de la location d’appartements (166 000 logements gérés à travers 260 agences) donne des consignes discriminatoires écrites dans un manuel de procédures à l’usage des employés de la société.
Le manuel est un classeur d’une quarantaine de pages s’intitulant "la mise en location". Il a été créé en 1990 et n’a jamais été modifié depuis par la société. D’après ce manuel, le premier critère pour retenir des candidats à la location est que ce dernier doit avoir une "tenue soignée et propre, avec un comportement posé et réfléchi reflétant une bonne éducation (...)". Le second critère pose plus de problèmes puisqu’il s’agit de la nationalité. Pour Foncia, les locataires étrangers "posent de nombreux problèmes" parmi lesquels ceux liés aux "coutumes, mode de vie et usage".
L’aboutissement logique de cet arguments est donc que "Par conséquent, en faisant abstraction de toute notion de ségrégation raciale ou confessionnelle à l’égard de quelque nationalité que ce soit, l’expérience nous conduit à privilégier les dossiers des candidats français ayant leurs attaches professionnelles et familiales sur le territoire".
Toujours d’après "le Canard", il n’est pas impossible que la couleur du locataire soit aussi prise en compte par Foncia, indépendamment de la nationalité du candidat. Ce qui conduit Foncia du même coup à contrevenir à ses propres règles. Ainsi, un couple d’étudiants français (mais guadeloupéens !) s’est vu refuser un deux-pièces à 600 euros le mois malgré une double caution d’un père médecin et d’une mère enseignante dont les revenus cumulés dépassent les 6 000 euros par mois. La même agence avait étrangement accepté deux jours plus tôt de louer un studio de 500 euros à un couple d’étudiants bulgares, (blancs donc !), cautionnés par des amis touchant moins de 3000 euros le mois.
Joints par le canard enchaîné, les dirigeants de Foncia se sont lancés dans des explications pour le moins embarrassées niant d’abord la véracité du manuel de bord interne avant de reconnaître qu’il existait bel et bien. Le PDG de Foncia a déclaré quant à lui que "Foncia n’était pas raciste" et qu’il "était lui-même fils d’immigrés. Nous avons des agences à Aubervilliers, Goussainville...On côtoie tous les jours des problèmes de mixité, on est très tolérants." a-t-il encore ajouté.
|