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La ministre de la santé sud-africaine Mantombazana Tshabalala-Msimang
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gov.za |
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L'envoyé spécial des Nations Unies pour la lutte contre le Sida critique la politique de l’Afrique du Sud dans ce domaine.
Selon Stephen Lewis, envoyé spécial de Koffi Anan pour la lutte contre le Sida, des pays plus pauvres que l’Afrique du Sud font mieux qu’elle en matière de lutte contre le Sida.
Il a accusé le ministre de la santé sud-africaine Manto Tshabalala-Msimang de lui mettre des bâtons dans les roues. D’après lui, seule une volonté politique forte peut améliorer la politique de lutte contre le SIDA en Afrique du Sud.
« Ce que nous constatons, c’est que dans des pays comme le Botswana, le Malawi, la Zambie, le Lesotho, lorsque les gouvernements se bougent et remuent ciel et terre pour faire traiter les malades, les choses s’améliorent ».
L’Afrique du Sud est un des pays les plus touchés par le SIDA en Afrique (6,3 millions de personnes infectées par le virus). Dans certaines provinces, la proportion des femmes enceintes séropositives est supérieure à 30 % (40% dans la province du Kwazulu Natal).
Le programme de lutte gouvernemental de fourniture d’antirétroviraux est encore à un stade faiblement avancé. La ministre de la santé sud-africaine a exprimé plusieurs fois publiquement ses méfiances vis-à-vis des antirétroviraux et a affirmé que l’huile d’olive, le citron pouvaient aussi être utilisés par les malades ! elle a déclaré au cours d’une conférence de presse il y a quelques jours qu’elle ne savait pas combien de malades exactement recevaient des traitements à base d’antirétroviraux dans le pays. Elle a cependant avancé le chiffre de 50 000 personnes.
Stephen Lewis a fait remarquer que dans des pays plus pauvres que l’Afrique du Sud, le nombre de personnes sous antirétroviraux était connu à l’unité près. Les relations entre Lewis et Tshababala- Msimang se sont détériorées depuis un débat public de 2004 à Bangkok où l’envoyé des Nations-Unies avait part de son étonnement vis-à-vis de la réticence de l'Afrique du Sud à fournir de la névirapine, un médicament permettant de prévenir les transmissions du virus Hiv de mère à enfants. La ministre sud-africaine a exigé des excuses de la part de l’envoyé des Nations-unies qui a refusé après avoir consulté ses supérieurs.
Le ministre a semblé vouloir calmer les choses lors de la conférence de presse : "Il n’y a pas d’animosité entre nous, mais à une époque, les critiques de Lewis vis-à-vis du gouvernement étaient inacceptables."
La position de Thabo Mbeki vis-à-vis du Sida (semblable à celle de son ministre) avait suscité un tollé en Afrique du Sud et ailleurs. Elle semble n'évoluer que très lentement.
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