
[les violences urbaines diminuent, Jacques Chirac s'exprime]
Les violences urbaines diminuent en France, puisqu’à 4h dans la nuit de lundi 14 à mardi 15 novembre, 162 véhicules avaient été brûlés dans toute la France contre 271 la veille. En province, 115 voitures ont brûlé, contre 209 la veille. En région parisienne 47 contre 62 la veille.
42 interpellations avaient été effectuées contre 112 la veille à la même heure.
Jacques Chirac, le président de la république française s’est exprimé hier à propos de cette crise, alors que le conseil des ministres a décidé de prolonger de trois mois l’état d’urgence.
Il a affirmé que le gouvernement répondrait de manière « ferme, en étant juste, en étant fidèle aux valeurs de la France ».
"Ces événements témoignent d'un malaise profond. Certains ont provoqué des incendies dans les quartiers mêmes où ils habitent, ils ont brûlé les voitures de leurs voisins, de leurs proches, ils s'en sont pris à leurs écoles, à leurs gymnases", a encore déclaré le président de la république française.
"ce qui est en jeu c'est le respect de la loi mais aussi la réussite de notre politique d'intégration. Il faut être strict dans l'application des règles du regroupement familial. Il faut renforcer la lutte contre l'immigration irrégulière et les trafics qu'elle génère. Il faut intensifier l'action contre les filières de travail clandestin, cette forme moderne de l'esclavage",
Jacques Chirac a tenté de trouver un équilibre entre fermeté et justice. Reste à savoir s’il aura convaincu, d’autant que beaucoup auraient souhaité qu’il s’exprime un peu plus tôt, alors que la crise dans les banlieues dure depuis bientôt trois semaines.
M. Chirac a annoncé qu'il allait entamer des consultations multiples dans la recherche de solutions aux émeutes en banlieue, rencontrant notamment les partenaires sociaux et les responsables des médias. Il a appelé à la mobilisation les élus, les chefs des partis politiques, les entreprises et les organisations syndicales.
Le président français a aussi annoncé la création d'un service civil volontaire qui pourrait démarrer fin 2006. |