
Suite au recensement de la famille présidentielle, le président camerounais, connu pour être avare de mots, a fait quelques confidences à la presse camerounaise. Ses propos sur la corruption peuvent être vus comme une allusion à l'affaire Ondo Ndong du nom de l'ex dirigeant du Feicom, un organisme d'Etat, où plusieurs milliards de Fcfa ont disparus en détournement, démis de ses fonctions il y a quelques jours . L'affaire avait éclaté suite à un audit publié dans la presse camerounaise quelques jours avant le match Cameroun-Egypte
"Je tenais à dire devant la presse tout le plaisir que j’ai eu à recevoir l’équipe chargée du recensement. Je voudrais saisir cette occasion pour adresser à mes compatriotes un double message. D’abord, il faut qu’ils sachent que le recensement est un acte important, un acte fondamental qui nous permet d’affirmer notre identité en terme de nombre. C’est-à-dire, nous devons savoir combien de Camerounais nous sommes ; ceci nous permet également de savoir combien d’étrangers résident dans notre pays. Pourquoi chercher à savoir le nombre de Camerounais ? C’est pour planifier les politiques en matière de logement, d’équipement des hôpitaux en lits, de construction des écoles, etc. Aucune planification future n’est possible si nous ne maîtrisons pas la base démographique. C’est pour cette raison que je saisis cette occasion pour inviter tous mes compatriotes à se faire recenser sans arrière-pensée et sans peur. Il n’y a pas que l’aspect fiscal qui, certes, est pris en compte, car c’est aussi avec l’argent des impôts qu’on développe le pays. Une fois de plus, j’invite tous les Camerounais à se faire recenser et je sais que je peux compter sur eux.
Mon deuxième message est simple. Vous avez appris que notre dossier de lutte contre la pauvreté a été favorablement accueilli au Fonds monétaire international.. Mais cela ne signifie pas que nous sommes au bout de nos problèmes. Ce n’est qu’une étape. Je tiens à féliciter les Camerounais pour l’endurance et le courage dont ils ont fait montre en acceptant les sacrifices et j’ajoute que la lutte contre la pauvreté implique également la bonne gouvernance. J’invite donc les Camerounais à se mobiliser contre la corruption. Je saisis cette occasion pour dire que j’ai donné des directives au gouvernement pour qu’il monte d’un cran dans cette lutte. Nous ne pouvons pas lutter contre la pauvreté en laissant les gens détourner les fonds publics. C’est mon dernier message, j’espère qu’il sera entendu et que tous les Camerounais vont y contribuer. Si nous le faisons bien, alors nous allons vers le point d’achèvement qui n’est pas un paradis, mais une étape où notre dette sera allégée et où nous commencerons à voir le bout du tunnel. "
Source : cameroon-tribune |