
Le président kenyan Mwai Kibaki a congédié mercredi son cabinet à la suite du rejet massif du projet de Constitution auquel il avait accordé tout son soutien.
Dans une adresse télévisée à la nation, le président Kibaki a indiqué qu'à la suite du référendum il était nécessaire de réorganiser son gouvernement pour renforcer sa cohésion et mieux servir les Kenyans.
"Suite aux résultats du référendum, il est devenu nécessaire pour moi, en tant que président de la République, de réorganiser mon gouvernement afin de renforcer sa cohésion et de le rendre plus capable de servir le peuple du Kenya", a dit M. Kibaki.
"En conséquence, et en accord avec les pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution du Kenya, j'ai demandé que soient libérés tous les postes du gouvernement et des ministres adjoints", a dit le président.
"Les occupants desdits postes cesseront d'exercer leur fonction respective, avec effet immédiat. Un gouvernement reconstitué sera mis en place dans les deux semaines", a-t-il conclu.
Le résultat du référendum a été perçu comme un échec pour le président Kibaki, qui menait la campagne pour la "banane" symbolisant le "oui".
Le cabinet de M. Kibaki était divisé sur la constitution, sept ministres s'étant joints à l'opposition pour appeler les électeurs à rejeter le projet.
De nombreux votants ont à l'occasion de ce référendum exprimé leur protestation contre la direction de M. Kibaki, et des foules ont célébré le résultat dans les rues de la capitale, Nairobi.
Les derniers chiffres publiés par la commission électorale kenyane donnaient 3 548 477 voix, ou 57% des votes, pour le "non", contre 2 532 918 bulletins (43%) pour le "oui".
L'un des points essentiels de la Constitution était l'introduction d'un poste de Premier ministre.
Ce projet avait été présentée par le président Kibaki comme une modernisation de la Constitution kenyane, remontant à l'indépendance du pays en 1963.
Toutefois, ses opposants l'ont accusé de rompre avec ses promesses de déléguer certains de ses pouvoirs au nouveau poste de Premier ministre, ce qui devait réduire la corruption dans le pays.
(XINHUA) |