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"Les fantômes du roi Leopold" d'Adam Hochschild, devrait rafraîchir la mémoire de certains au sujet des prétendus "bienfaits de la colonisation" occidentale
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Les députés français ont rejeté mardi 29 novembre une proposition de loi visant à abroger l’article de loi qui incite les programmes scolaires à souligner "le rôle positif de la colonisation outre mer".
Par un vote de 183 députés contre la modification, et 94 pour, les députés ont refusé d'examiner la proposition de loi des socialistes, qui visait à supprimer l’article 4 de la loi du 23 février 2005 en faveur des rapatriés et des Harkis.
Cet article 4 stipule que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, "et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle elles ont droit".
Le début de l’article 4 a profondément énervé les historiens français qui estiment que ce n’est pas à l’assemblée nationale de dicter le contenu des programmes d’histoire.
Pour la député de Guyane Christiane Taubira, "On est entrain de dire que la colonisation, c’était une promenade de santé. Et le code de l’indigénat ? Et le travail forcé ? Dans les années 60, les massacres n’étaient pas cachés. On est entrai de dire vous venez de l’empire colonial français et ce qui s’est passé était un film en Technicolor. (...) J’ai trouvé le débat à l’assemblée sincère, pas politicien. J’ai entendu des députés qui portent en eux la conviction que la colonisation était une belle aventure, une grande œuvre. C’est édifiant !"
En Algérie, cette loi a été perçue comme une provocation inacceptable. Selon un responsable politique algérien cité par le journal "Liberation" : "cette loi est stupide car elle revient à nier les principes et la légitimité de la lutte anticoloniale qui a libéré les peuples en Afrique, en Amérique latine, et en Asie". Le président algérien Bouteflika est lui-même monté au créneau en disant que la loi de février pouvait remettre en cause le traité d’amitié entre la France et l’Algérie qui devait être signé avant la fin de l'année 2005.
En Afrique noire, il n'y a eu aucune réaction particulière à ce texte dans le monde politique. |