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Mwai Kibaki doit faire face à une grave crise politique
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 Grave crise politique au Kenya : des ministres refusent leur nomination dans le nouveau gouvernement Kibaki
Il y a quelques semaines, le président kenyan Mwai Kibaki avait été battu lors d’un référendum sur la modification de la constitution kenyane, certains ministres de son gouvernement prenant même position contre lui.
Kibaki a organisé un remaniement ministériel suite à cette défaite, mais hélas, la situation ne s’améliore pas : presque 16 ministres et secrétaires d’Etat ont refusé de faire partie du nouveau gouvernement kenyan.
Ils reprochent notamment à Kibaki de n’avoir pas consulté la coalition de partis politiques qui le soutenait, et d’avoir ignoré les souhaits du peuple. Moins d’une heure après l’annonce de la constitution d’un nouveau gouvernement à la télévision, une douzaine de personnalités politiques kenyanes pressenties pour être secrétaires d’Etat ont annoncé qu’elles n’accepteraient pas leur poste.
Elles ont été suivies peu de temps après par Orwa Ojode, qui a refusé le poste de ministre de l’environnement et des ressources naturelles. Ojodé a déclaré que "les postes ministériels les plus importants avaient été refusés aux membres de sa région d’origine."
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Charity Ngilu a refusé d'être à nouveau ministre de la santé au Kenya
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Plus tard, Musikari Kombo a refusé sa nomination comme membre du gouvernement bien qu’ayant fait campagne aux côtés de Mwai Kibaki. Mr Kombo est membre de l’un des quatre partis de la coalition « arc en ciel » qui a porté Mwai Kibaki au pouvoir en 2002. Il a annoncé que son parti ne participerait pas au nouveau gouvernement.
Enfin, l'un des membres les plus influents du gouvernement Kibaki, Mme Charity Ngilu, a déclaré qu’elle n’accepterait pas le poste de ministre de la santé car selon ses dires le président Kibaki "n’a pas assez consulté l’ensemble des partis de la coalition". Les partis d’opposition demandent maintenant l’organisation d’élections législatives. Mwai Kibaki avait perdu le référendum organisé sur le changement de la constitution kenyane (victoire du non par 57 % des voix) en novembre.
Les opposants à la modification de la constitution souhaitait que celle-ci adopte le principe de la création d’un poste de premier ministre aux pouvoirs étendus, ce que Mwai Kibaki et ses supporters ont refusé.
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