
Le député Lionel Luca fait dans la provocation
Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a affirmé lundi 12 décembre dans un communiqué que sans "la colonisation, ni Léon Bertrand, ni Azouz Begag ne seraient ministres de la République française".
Commentant la polémique sur l'article 4 de la loi du 23 février 2005 stipulant que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord", Lionnel Luca a affirmé que "la France devait arrêter de se déchirer sur son passé pour pouvoir relever les défis d'aujourd'hui".
"S'il n'y avait pas eu la colonisation, ni Léon Bertrand, ni Azouz Begag ne seraient ministres de la République française", écrit-il.
Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme, est originaire de Guyane. Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, est né en France de parents algériens. La provocation (il n’y a pas d’autre terme) est de la même nature que celle qui a fait dire à certains que le fait que Bouteflika soit soigné à Paris était une « conséquence positive de la colonisation ».
De son côté, Azouz Begag a demandé "l'abrogation" de l'article de loi qui demande à l'école de ne pas oublier "le rôle positif" de la colonisation.
"A titre personnel, je réclame effectivement l'abrogation de cet article 4 de la loi du 23 février 2005", a dit Azouz Begag sur RTL. "Cette loi me provoque des contorsions ventrales puisque je n'arrive pas à assumer cette lecture de l'histoire", a-t-il dit, qualifiant cette loi de "blessure".
"La France, qui a besoin de se retrouver, de se regrouper, ne peut avancer vers son avenir que si elle fait face avec courage et complexité à ses mémoires", a-t-il estimé.
Azouz Begag a par ailleurs réfuté l'idée de "repentante systématique" déplorée par Nicolas Sarkozy. "Se retourner vers le passé, tous, entre Français, pour prendre à bras-le-corps son histoire, ce n'est pas de la repentance, c'est du courage", a-t-il répondu.
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