
Pour la première fois depuis 1970, les citoyens de la République démocratique du Congo (RDC) votaient ce dimanche pour approuver ou désapprouver le projet de nouvelle Constitution supposé mettre le pays sur la voie de la stabilité et de la démocratie.
Dès l'aube, des files d'attentes sont apparues devant les bureaux de vote, bien que bon nombre des 24 millions d'électeurs inscrits n'aient aucune idée du contenu du texte soumis à référendum. On ne signalait aucun incident majeur dans les opérations de vote.
Au cours des derniers jours, les électeurs ont afflué dans les centres électoraux pour réclamer des exemplaires du projet censé consolider la paix et une cohésion nationale fragile après cinq années d'une guerre civile qui a pris fin en 2002. Mais les frustrations suscitées par une campagne de propagande civique jugée inadéquate risquaient d'entraîner le rejet du texte et un nouveau report des élections générales, qui auraient dû déjà avoir lieu cette année.
Une quarantaine de partis ont fait campagne pour le "non". L'une des principales figures de l'opposition et de la vie politique congolaise, Etienne Tshisekedi, a appelé cette semaine à boycotter le scrutin, expliquant que c'était la seule façon de protester contre une transition qu'il juge défaillante.
Parmi les principales mesures, le découpage du pays en 25 provinces semi-autonomes, ce qui fait craindre que cette décentralisation n'attise des sentiments séparatistes dans les provinces aux importantes ressources minières de l'est du pays. Le projet définit également le code électoral pour les prochaines élections générales qui sont prévues pour mars 2006. L'âge minimum requis pour se présenter à la présidence est abaissé de 35 à 30 ans, afin de permettre à Joseph Kabila de briguer un nouveau mandat |