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L’OMC peut-il vraiment réguler le commerce mondial ?
26/12/2005
 

Retour sur le dernier "round" de négociations de l'OMC, et sur les perspectives qu'elles laissent notamment entrevoir pour les pays producteurs agricoles africains
 
Par Roland Portella et Eliane Rosenberg
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Les faits marquants
L’OMC  
L’OMC
© rnw.nl
 

« Bilan mitigé » et « échec » pour les uns, « bon compromis » pour les autres, les avis divergent quant aux résultas du dernier sommet de l’OMC (organisation mondiale du commerce), qui s’est tenu à Hong Kong du 12 au 18 décembre 2005.

En réalité les membres de l'OMC n'ont pas atteint les résultats escomptés et fixent comme date limite le 30 avril 2006, pour parvenir à un projet d'accord, puis à un accord définitif avant la fin de 2006.

Il s’agit d’un compromis d'étape qui prévoit notamment que les subventions à l'exportation des produits agricoles seront "progressivement" supprimées d'ici 2013. Il comporte également un engagement des Etats-Unis à mettre fin aux aides versées à leurs producteurs de coton.

Le texte a été adopté à l'arraché, car chaque partie voulait camper sur ses positions.
Selon Jacques Chirac le compromis "préserve les intérêts agricoles européens", "la date de fin 2013 retenue pour la fin des subventions à l'exportation est cohérente avec la réforme de la Politique agricole commune. Mettons à profit ces années pour conforter la capacité agricole de la France et de l'Europe".

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Jacques Chirac  
Jacques Chirac
 

Le directeur général de l’OMC, le Français Pascal Lamy, s'est montré globalement satisfait, estimant que ce compromis allait donner un nouvel élan au cycle de Doha, censé accélérer la croissance mondiale et aider des millions de personnes à sortir de la pauvreté

A l’inverse, ce compromis, ne satisfait pas la totalité des demandes des pays africains qui souhaitaient un accès facilité aux marchés occidentaux, d’autant plus que les pays riches maintiennent la pression sur les pays en développement pour qu'ils ouvrent leur secteur des services.
Dans ce secteur économique, les négociations sur la réduction des barrières commerciales dans les services piétinent elles aussi, car elles portent sur l'ouverture des finances, des communications et des transports, domaines où les pays en développement conservent encore une position.
Il est donc difficile de parvenir à des résultats substantiels.

La consternation prévaut pour nombre de ces pays, estimant que les pays pauvres pâtissent une nouvelle fois de l'intransigeance des pays riches

Des organisations de la société civile telle que Oxfam ont qualifié l'accord de "profondément décevant" et parlé d'une "trahison des promesses de développement par les pays riches dont les intérêts ont une nouvelle fois prévalu".

Analyse et commentaires
Pascal Lamy  
Pascal Lamy
 

Sans rentrer dans l’émotion et analysant les faits avec le plus d’objectivité possible, Gens d’affaires dans la cité qui travaille en mode projets à la conciliation entre liberté économique, capitalisme, et justice sociale, relève les poins suivants :

1) Le système de l’OMC a-t-il réellement pour vocation de réguler les échanges commerciaux mondiaux ?

Cette organisation avait posé comme postulat la croissance mondiale et sortir de la pauvreté des millions de personnes, en recourant à l’équité dans les échanges commerciaux.

Force est de constater que pour l’instant les résultats ne sont pas à la hauteur des besoins économiques vertigineux des pays en développement, et en particulier de l’Afrique.

Si l’association Oxfam, s’insurge contre la "trahison des promesses de développement par les pays riches dont les intérêts ont une nouvelle fois prévalu", se pose en filigrane la question centrale de l’objectif avoué ou inavoué de l’OMC.

A notre avis les règles réelles et non dîtes sont bien claires, cette organisation n’est point un espace de développement des pays pauvres, ni de concertations dans l’équité, mais un lieu de confrontations, de pugilats « diplomatiques », de lutte d’influence, de volonté de domination et de préservation d’acquis de chaque bloc, une non volonté des pays riches à lâcher du lest.
Les conflits ne concernent pas seulement pays riches contre pays en voie de développement, mais aussi USA contre Union Européenne.

La montée en puissance de la Chine, dont le récent recensement économique révèle que ce pays se classe par le PIB (produit intérieur brut) au 6ème rang mondial pour 2004, et au 4ème rang pour 2005, devant la Grande Bretagne et la France, forme aussi un bloc asiatique puissant, d’autant plus que le Japon se relève de son marasme économique et financier.

Les pays en développement doivent en être conscients que l’OMC, dont les objectifs fondateurs sont louables, montre une volonté réelle à l’affrontement dans les discussions, à la non conciliation des différents intérêts, aux marchandages.

D’où la constitution de blocs non idéologiques, mais de défense d’intérêts communs pour de meilleures négociations, raison pour laquelle les pays en voie de développement n’ont pas flanché sur des points cruciaux.

Coton africain  
Coton africain
 

2) La constitution de blocs de négociation et de défense

On assiste sur le coton, dossier symbole des difficultés de l'Afrique à se faire entendre, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali, qui réclament la suppression dès la fin de l'année des politiques de subvention à l'exportation dont bénéficient les producteurs des pays riches, puis, l'année suivante, la suppression des autres formes d'aides considérées comme autant de distorsions commerciales et de facteurs de l'effondrement des cours mondiaux.

La création du G20 (pays émergents conduits par le Brésil et l'Inde) et du G90 (zone Afrique-Caraïbes-Pacifique et pays les moins avancés) ont annoncé une "approche commune" à l'avenir.

Ses blocs doivent approfondir leurs stratégies communes, leurs expertises, et surtout négocier avec force et conviction sur les différents secteurs de l’économie.

Ces regroupements qui sont d’une nécessité impérieuse pour la défense des intérêts des pays en développement, reposeront en l’espère, sur un effectif lien de solidarité.
En effet les pays riches seront enclin à les déstabiliser en favorisant des accords bilatéraux, d’Etat à Etat, rompant ainsi certaines dynamiques de regroupement.


3) La promesse de baisse progressive d’aides à l’exportation sera-t-elle réelle ?

Les pays en développement devront faire montre d’une extrême vigilance quant à cette promesse.

En effet un Etat riche peut baisser les subventions agricoles à l’exportation, et prendre l’initiative d’augmenter les aides au marché intérieur, ou au développement des activités générales des entreprises agricoles.
Ce qui rentre dans le cadre normal d’une politique national ou régional de soutien aux entreprises agricoles.

Dans ce cas ne peut-on pas craindre que les soutiens au développement du marché intérieur ne soient affectés par chaque acteur bénéficiaire, dans l’exportation de ses produits ?
Ne seront-ils pas des subventions et aides déguisées à l’exportation ?
L’OMC prévoit-il des mécanismes de contrôle contre ces éventuels déguisements ?
Comment vérifier qu’une entreprise a effectivement utilisé une aide pour son développement intérieur et non pour l’exportation ?

Les pays en développement doivent donc imposer des garde-fous contre ce danger.

 
© http://www.brazil.org.uk  

4) La demande des pays riches concernant l’ouverture des marchés des pays en voie de développement, n’est-elle pas sans conséquence fâcheuse pour ceux-ci ?

On assiste à un marchandage des pays riches qui augure d’énormes difficultés pour l’émergence d’un commerce mondial plus juste.
En réponse à la demande des pays pauvres concernant la suppression des subventions à l’exportation et des barrières douanières à l’entrée de leurs produits en occident, les pays riches exigent l’ouverture totale des marchés des pays en voie de développement.

Relevons que nombre de produits importés d’occidents en Afrique sont moins chers ceux produits localement, il en va par exemple du poulet.
Ce qui contraint des producteurs locaux qui ont des charges de production plus élevés à ne pas être compétitifs et surtout à disparaître.

Ne faut-il pas que les marchés intérieurs des pays pauvres se structurent et se développent davantage avant d’ouvrir tous leurs secteurs d’activités à l’international, et par là être sous le contrôle total des firmes internationales ?
N’est-ce pas là le rôle véritable des organisations multilatérales et en particulier de l’OMC, d’aider les pas en développement à lutter à « armes égales », à renforcer ses capacités ?
Que font justement en la matière les gouvernants des pays en développement qui devraient justement développer des marchés régionaux, et se battre avec vigueur pour des mesures de transition ?

Il s’agit en l’occurrence du secteur des services, qui fera l’objet d’âpres discussions.

En conclusion,

au regard des distorsions économiques actuelles entre pays pauvres et pays riches, on pourrait affirmer que la mondialisation de l’économie est encore loin de trouver des mécanismes réels de régulation et d’équité.

Si d’aucuns pensent que « mondialisation » et « équité » ou « justice », sont antinomiques, nous pensons que la conciliation est possible si une volonté réelle des pays riches se dégage, au risque de créer des explosions sociales et politiques dans différentes régions du monde.

Un travail énorme de sensibilisation des consciences s’impose, afin de préparer un véritable équilibre du monde, gage de stabilité et paix mondiales.

Roland Portella et Eliane Rosenberg sont respectivement Président et Directrice de projets de Gens d’affaires dans la Cité.

       
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afrique   benin   burkina-faso   tchad   
 
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