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La France, l'Intégration piégée
02/01/2006
 

Un grioonaute s'exprime sur cet épineux sujet: l'intégration à la française. Vous aussi vous pouvez nous transmettre vos tribunes libres en écrivant à l'adresse articles@grioo.com
 
Par Emmanuel Mendy
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Qui n’a pas été obnubilé, stupéfait, interloqué voire réveillé et choqué par les derniers événements de révoltes en France à travers les régions françaises tel un effet de contagion – A-t-on aujourd’hui compris la vrai teneur de ces derniers?. A-t-on donné vraiment la parole aux victimes (propriétaires sinistrés, les personnes vivant dans le voisinage, les minorités)?. A l’aune de ces violences, a-t-on vraiment compris les véritables enjeux. Nous connaissons nous vraiment tel qu’on a pas cessé de le dire depuis des années ?. Comme certains l’affirment, sommes nous en train de vivre un moment historique – des minorités révoltées et déterminées à dire non face à de nombreuses pratiques injustes et restées longtemps non réprimandées?. Quels pourraient être les remèdes à ce problème ?. Peut –on parler de crise du modèle français d’intégration si cher et sacralisé depuis de nombreuses années. Quels sont les attentes de ces populations ?. Y répond ton de manière satisfaisante. Que vous soyez français de l’hexagone ou à l’étranger, français de souches, français minorités visibles ou non visibles, quelle est la part de responsabilité de chacun de nous ?. Quelle est la responsabilité du politique, des médias surtout voulant faire passer l’image d’une France en état de siège avec un compteur défilant le nombre de voitures brulées ?. Les dégâts matériels sont-ils plus importants que l’expérience traumatisante que ces personnes ont vécu durant des années? A-t-on compris que l’on cherchait à nous diviser en nous divertissant, en nous trompant sur le fond du problème.

On fabrique et développe ainsi de manière gratuite une psychose parmi certains membres de notre société. Je puis vous assurer quel que soit « votre camp », au delà même de votre origine ethnique, des interrogations subsistent. Les mensonges selon lesquels, ce serait la banlieue qui souhaiterait se révolter contre l’establishment par des moyens ô combien fallacieux – des jeunes gens brigands toujours contre la loi allant se réfugier dans un central électrique EDF et y trouvent la mort au bout du chemin – De qui se moque t-on !. Vouloir faire croire que des petits jeunes cherchent à bafouer la république est malheureusement réducteur. A-t-on compris au moins que ces incidents ne sont guère une simple petite révolte d’une minorité banlieusarde puérile, sans éducation, sans avenir voulant tromper la France en utilisant des prétextes pour les violences gratuites ?. A ton compris que notre propre ennemi est nous même; par nos excès et nos égoïsmes. La discrimination, voire le racisme n’est pas 1 fait nouveau contre ces populations. Ces fléaux ravagent bon nombre de sociétés occidentales – Il y a un seuil de tolérance à ne pas dépasser. Est-on prêt à parier un retour aux problèmes compte tenu des réponses politiques proposées ?.

En effet, en tant que minorité visible vivant à l’étranger et au delà des images ô combien choquantes reçues des médias toujours fidèles à leur habitude, j’ai le regret de dire que j’ai été véritablement abasourdi et stupéfait devant une certaine image de chaos en plein cœur de Paris, Marseille etc. Disons le, il n’y a aucun doute sur les motivations de la presse quant à l’utilité de ces images qui sont en train de dépeindre une autre France, celle des minorités visibles en pleine action. De toute évidence, on voulait attirer l’attention sur cette même minorité violente, sans cervelle et qui est prête à détruire la France, pays que leurs parents ont contribué à bâtir. La France, notre pays est-il devenue si aveugle et sourd au point de perdre tout son bon sens et manquer de toute preuve de discernement – Voulait-on délibérément montrer une France à l’image des Etats-Unis du temps des western avec le bon (français de souche), la brute et les truands (minorités visibles) digne d’un film de Sergio Leone. Ainsi peut-on se demander si les dieux nous sont tombés sur la tête par Toutatis !!. Qu’on ne se leurre pas, les problèmes sont nombreux. Ils sont de type sociaux, raciaux et discriminatoires, économiques, politiques, et surtout d’emploi et un événement important a contribué au basculement de la situation. A-t-on réussi à réduire nos rapports à une lutte de races et une lutte de classes. Un couvre feu réglera t-il nos problèmes aujourd’hui – qu’en sera-t-il demain ?. Les nouvelles initiatives des pouvoirs publics (du politique surtout) face aux problèmes sont –elles la panacée ?. Quels sont les enjeux pour les médias de demain ?.

La France ne va pas si bien tel que nos dirigeants veulent nous le faire croire – que ce soit en matière économique ou politique. Tout d’abord, il suffit de regarder les chiffres de l’emploi de manière objective pour s’apercevoir l’édification d’un véritable mythe de la France créateur d’emploi et combien nos responsables politiques justifient l’infondé avec l’appui de fausses statistiques usant de la tricherie et de la langue de bois pour démontrer leur inefficacité, droite comme de gauche. Reconnaissons que nos dirigeants ont été dépassés par ces mêmes problèmes sans cesse ajournés depuis quelques années. Il faut dire qu’elle est également en crise culturellement et au plus profond dans ses propres valeurs « liberté-égalité-fraternité » quelle n’a de cesse de prôner. La France a-t-elle perdu le nord en cherchant à designer ses minorités comme les ennemis de la République !. Le problème devient d’autant plus grave dès lors que cette minorité est française – Et un voisin de longue date. Il suffit de voir combien les valeurs de cette république sapées par ses propres contradictions entre la théorie et les pratiques sur le terrain. N’oublions pas que la question centrale est comment donner confiance à une population qui a cessé de croire qu’on la traite de manière égale. C’est bien là que se joue l’unité de la France et les chances pour la réussite de la politique d’égalité et de promotion des chances. Comment ne pas tirer la sonnette d’alarme devant la montée des parties nationalistes et d’extrême droite.

En effet, la France est multiethnique, cela nous savions depuis longtemps et il ne suffit point de le dire haut et fort devant un tournoi de foot, un événement sportif mais peut être conviendrait – il de le croire et le comprendre car ce sont nos différences qui forment et formeront la richesse et le développement durable de la France. Cette même France est notre maison commune que nous aimons l’un et l’autre « français – minorités visibles ou non visibles» et nous avons tout à gagner en y vivant ensemble en harmonie dans la tolérance, le respect mutuel et une réelle volonté de se comprendre, de dialoguer pour éviter tout malentendu. Or c’est ce même malentendu dont il s’agit là même. On a menti à la France entière en la faisant croire qu’elle est en danger devant la prolifération de toutes ces formes de violences, les réflexions sur la discrimination positive, face au concept de communautarisme saquant les valeurs de la république. A-t-on compris seulement que parallèlement au communautarisme arabe ou africain, il y avait et il y aura du communautarisme breton, juif, basque, corse…Peut on légalement concevoir que certaines minorités dont les droits sont longtemps bafouées décident de se révolter pour obtenir les mêmes droits que la « France blanche ». Ceci n’est pas une lutte de religion et encore moins un choc de civilisation comme l’affirme Alain Finkelkraut mais bien un principe naturel selon lequel on ne peut bafouer les droits d’une population très longtemps sans prendre le risque de déclencher un jour son courroux. Les violences utilisées par ces quelques jeunes issus de la minorité sont elles moins légitimes que celles utilisés par les corses en colère face aux pouvoirs publiques, ou bien les grévistes parmi les employés de la SNCF ou parmi les agriculteurs (condamnation minorée voire timide pour les plus agressifs). Peut –on cautionner les uns et pas les autres, peut-on sanctionner les uns et pas les autres. N’est-il pas de notre devoir de dire et de soutenir que l’utilisation de la violence sous quelque forme que ce soit et pour quelque raison que ce soit est condamnable pour que nos futures générations s’en souviennent.

Souhaitons nous que le diable nous réconcilie dans notre propre maison?. Alors que nous avons toute la capacité intellectuelle d’interroger nos rapports certes devenus plus complexes pour nous tendre la main. Voulons-nous vraiment relever ce défi. Ne nous cachons pas la réalité car nous avons tous blanc, noirs, jaunes…à partager les mêmes responsabilités. Aussi, nos problèmes dépassent l’histoire qui reste pourtant douloureuse des deux côtés. Hier encore, devant un match amical France – Algérie, nombreux sont ceux parmi les algériens qui se sont permis de siffler l’hymne national français en guise de protestation. Nous sommes nous poser les vrais questions du pourquoi – loin de légitimer ce genre de pratiques qui restent inacceptables de quel coté que ce soit surtout lorsque les deux parties sont issus du même pays. Quelles sont nos obligations les uns par rapport des autres ? – comment la politique et les médias peuvent ils aider à la pacification des rapports entre communautés?.

Les exemples ne manquent malheureusement pas, la montée du front national avant et après l’élection présidentielle de 2001, les incendies des immeubles insalubres des immigrés du 18eme et 19eme sont là pour rappeler qu’on a vraiment pas réfléchi à ces problèmes sociaux et éthiques. Le véritable enjeu est de travailler ensemble afin de bâtir une société plus juste. Comment la France a-t-elle réagi devant les images d’immigrés mal logés, compactés comme des sardines dans des logements d’immeubles insalubres. Aujourd’hui, on essaye de leur persuader de l'existence d’un « rêve français » alors que même ceux qui sont intégrés ne pouvaient y prétendre.

La France de « souche ou blanche » doit comprendre que celle-ci est une maison commune. En effet cette dernière a changé de par nos diversités et mélanges. Nous devons accepter nos différences au-delà du verbe et dès lors que nous chercheront à éviter toute tricherie dans nos rapports car nous avons les mêmes intérêts pour une société plus juste. La France est belle et le sera d’autant plus et pendant longtemps si elle comprend qu’il y a une dynamique liée à notre histoire commune catalyseur de succès. Ce que la « France Blanche » veut pour son avenir est le même objectif que cette autre France composée de minorités Respect, Travail, une maison, un niveau de vie….ceci n’est pas de l’utopie pour l’un et pas pour l’autre car il a le monopole. Pourquoi voudrait-on que la minorité se résigne à accepter les travaux pénibles de leurs parents maintenant qu’ils ont acquis ces outils intellectuels que disposent les « français de souche ». De plus, la France blanche doit non seulement accepter cette libre concurrence au niveau des compétences en annihilant tout jugement de faciès devant l’accès au travail, à un logement décent mais elle doit aussi accepter de supprimer ses propres contradictions et tuer cette hypocrisie qui la mine dans ses rapports avec l’autre. Pendant longtemps elle a dominé toutes les fonctions intellectuelles face à une minorité très peu scolarisée, aujourd’hui cette même minorité a acquis ces mêmes capacités intellectuelles, pour prétendre aux mêmes fonctions. Acceptez l’autre dans sa différence – comme son égal dans sa quête du bien être pour un niveau de vie supérieur. Nous avons ici un réel enjeu pour permettre la paix sociale, pour la démocratie future. Regardons notre société et force est de constater ces griefs envers les uns des autres, ces exclusions devant l’émergence de groupes intellectuels noirs et arabes – notre société leur donne t-il toutes les chances d’exprimer leur potentiel. En outre, cette France blanche doit comprendre que ses rapports vers l’autre doivent évoluer. Nous ne sommes plus à l’époque coloniale. Quoi de plus naturel que de voir les générations futures s’émancipées. Ainsi peut –on se demander peut un arabe ou un noir être considéré français et d’autres termes peut un arabe ou un noir être fier d’être français et vice versa. La constitution définit qui est français et qui ne l’est pas ainsi que nos droits et obligations. Elle dit aussi qu’on a tous les mêmes droits sans distinction de couleur, race, sexe et religion. La politique en France est en train de se tirer une balle dans le pied en ne prenant pas le problème au sérieux et en ne mettant pas en place des mesures réelles viables à long terme. Dès lors la France a préféré que le problème se représente plus tard tel un effet boomerang. Il s’agit de tirer les leçons d’un passé qui n’a pas été très bénéfiques pour les deux parties et de bâtir une politique fiable, crédible et directement focalisé sur le long terme car toute vision et objectif court terme motivés par des intérêts électoralistes ne sera pas sans risques. Nous savons depuis fort longtemps que l’échec de la politique d’intégration est une réalité – créant des obligations déséquilibrées pour seulement l’une des parties (minorités). On ne peut plus se permettre cette langue de bois.

Les minorités visibles doivent aussi comprendre que la violence comme réponse à un ras le bol croissant n’est pas acceptable. Cette dernière ne règle rien et donne moins de crédibilité à cette lutte. Aussi, comprendre la France blanche a été rapidement surpris par tous ces changements liés à l’intellectualisation d’une certaine élite issue de la minorité. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à accéder aux grandes écoles. Or c’est cette France blanche qui jusqu’ici dispose d’un monopole dans l’accès aux fonctions intellectuelles, elle doit face à une concurrence face à, une minorité très motivée et intelligente qui en veut à travers des moyens légaux. La minorité se doit d’être patiente. Il n’y a vraiment pas et n’y aura pas de place pour la victimisation. Le boycott n’est pas non plus la solution. Les minorités doivent aussi intégrer que rien ne s’obtient facilement sans lutte et l’histoire fournit des exemples à ce titre fort éloquent. En disant cela, il y a une réelle frustration d’autant plus palpable de voir surtout le groupe composé des minorités si peu participé au droit de vote aussi bien pendant les élections législatives que cantonales. Il faut comprendre que vouloir faire avancer une cause, le caractère démocratique de nos sociétés a offert un formidable pouvoir acquis grâce au droit de vote. Aucune lutte ne peut être gagnée en s’opposant avec des pratiques violentes ou en détruisant notre propre maison – la France. On doit être capable de négocier – communiquer de manière intelligible sans naïveté. L’histoire seule doit nous éclairer pour nous permettre d’éviter les erreurs passées. En fait, il n’y a pas de déterminisme et l’union fait la force. Il en va de la crédibilité de la France à l’extérieur. Il s’agit de stopper ceux qui souhaitent utiliser des moyens néfastes pour instrumentaliser le problème (médias…).

Il aura fallu plus de 6 jours de violences pour venir à la conclusion que la discrimination existe et que la France multiraciale n’est pas bien représentée dans bon nombre de secteurs d’activité où elle est discriminée. La politique français fuit à ses responsabilités une fois de plus. Sensée donner l’exemple dans la représentation de la diversité même de sa population, elle n’a même pas pu donner elle-même l’exemple attendue d’elle. Pourtant, cette même sphère du pouvoir qui ne prend pas la minorité au sérieux. Lors du débat sur la discrimination position, on a plus entendu la parole de ceux (les français de souche, la France blanche) qui sont plus pour défendre les valeurs de la république que concernés par l’égalité des droits entre les français/ minorités. Ainsi peut-on se demander si la république prend telle la mesure des problèmes réels. Nombreux sont ceux à reconnaître que la France a beaucoup de difficultés à reconnaître la nécessité de promouvoir la notion d’égalité des chances au delà de son drapeau symbolisant abstraitement les valeurs. Comme de coutume, La politique à la française a choisi l’option facile de politique d’autruche avec des dialogues non productifs. Ce faisant, elle accepte par la même que ces problèmes resurgissent. Face aux débordements, il a fallu une réunion de crise à la dernière minute pour que les politiques décident de quelques mesures suite à de nombreuses discussions improductives. Les étapes sont ainsi décidées :

Définition d’une communication en temps de crise pousse à la mise en place d’un couvre feu et l’attribution des pleins pouvoirs au ministre de l’intérieur ainsi qu’aux forces de l’ordre, l’allocation de nouvelles ressources pour la banlieue, la flexibilité au niveau de la formation à 16 ans et déclaration d’intention pour plus démocratiser l’accès à la fonction publique et accroître les créations de postes. Pendant ce temps, le ministre de l’intérieur et l’armée acquièrent les pleins pouvoirs pour reconduire aux frontières des jeunes d’origine étrangère en règle sur le territoire.

La France blanche doit comprendre que les minorités visibles ne veulent plus se cantonner dans une logique d’infériorité – refusant la concurrence car faute d’avoir les mêmes outils et connaissances. Depuis les années 70, une élite intellectuelle de plus en plus nombreuse a émergé. Ce sont ces mêmes personnes qui veulent accéder aux mêmes fonctions intellectuelles que convoite la France Blanche. Aujourd’hui plus que jamais cette concurrence doit être basée sur les compétences et les savoir faire de chacun de nous. Il est impératif que les facteurs exogènes puissent être filtrés. L’échec de la politique d’intégration est une réalité – créant des obligations déséquilibré pour seulement l’une des parties ex Si tu t’intègres et que tu travailles bien et réussis à avoir des diplômes, je te garantis que tu ne seras plus un nègre !. La France est narcissique et souhaite se complaire dans une image idéalisée de son histoire qui fut belle certes mais bâtie sur des cadavres. Regardons l’histoire de France, comment l’Angleterre a pu tirer mieux les leçons que la France sur l’intégration des minorités de ses anciennes colonies. Qu’est ce qui a poussé la France à agir si ce n’est pas cette pression internationale et l’image honteuse renvoyés par cette dernière durant ces manifestations. Pourquoi cette hypocrisie et à qui profite telle et quelles sont les réelles motivations derrière cela ?.

Les Médias
Cette perte de confiance est associée à cette même irresponsabilité que ces derniers refusent d’endosser et cette focalisation sur ses intérêts à court terme et pécuniaires qui sapent ses propres fondements. Aujourd’hui ses véritables enjeux de crédibilité sont liés à la volonté des médias de remettre en cause ses méthodologies de travail, revoir sa déontologie et ses outils tel est l’enjeu pour la presse du 22eme siècle. Deuxièmement, longtemps donneur de leçons, on demande à ces mêmes médias de refléter cette France de la diversité. Voilà que se présente un véritable défi pour ces derniers pour améliorer leur crédibilité. Est-ce que les médias relèveront ce défi ou choisiront-ils de se défiler en ignorant le problème ou en sélectionnant des subalternes parmi les minorités visibles qu’ils pourront eux-mêmes contrôler aisément.

L’entreprise est aussi confrontée à un nouveau défi. Elle doit non seulement s’adapter à cette nouvelle donne en promouvant l’égalité des chances et gérer cette future cohabitation pour le bien fondé de l’entreprise et sa croissance. Gérer la diversité devient aussi un nouvel enjeu.
Discrimination positive: Condamner la discrimination positive parce que contraire aux valeurs républicaines et sans véritablement débattre de cette opportunité unique pour ramener la France à vivre dans les temps modernes est une erreur. Le concept de valeur républicaine paraît suffire pour balayer cette option. L'enjeu est bel et bien d'évoluer et non de se figer. Il est alarmant de voir aujourd’hui bon nombre de secteurs d’activité où les minorités sont quasiment exclues les médias, la TV, Radio, la fonction publique, dans les fonctions dirigeants et management d’entreprises, ainsi que dans toutes les fonctions privilégiant le face à face, les minorités y sont quasi absents et la promotion ne leur profite guère. Nous devons vivre dans les temps d’aujourd’hui. Remarquez qu’il serait fort intéressé d’avoir un bilan social détaillant la représentation de la minorité dans les catégories socioprofessionnelles. Les exemples de pays ayant inclus dans leur politique d'intégration la discrimination positive ne manquent pas et ils continuent de bénéficier de la paix.

Les exemples comme l’Angleterre et les Etats-Unis sont éloquents. N’oublions pas que la discrimination positive fut employée aux Etats-Unis et en Grande Bretagne afin d’accélérer les changements de mentalités et encourager l’égalité. Il est surprenant de constater bon nombre de secteurs d’activité en France restent fermés aux minorités. Cette méthode a donné ses preuves outre atlantique et Il y a des leçons à tirer des réussites enregistrées ailleurs en Europe et en Amérique concernant la mise en place de la discrimination positive. Va ton continuer à contempler notre nombril en se croyant Français maître du monde. Ces pays par ex ont très vite compris qu’il faut promouvoir l’égalité des chances au-delà du verbe et des symboles. Bien avant et après la décolonisation, ces pays ont compris combien la paix sociale peut être obtenue en combinant la promotion de l’égalité des chances et en facilitant le dialogue au sein des populations. Ceci a permis de désamorcer un certain nombre de difficultés futures.

Au regard des événements, force est de constater que le travail restant à accomplir – dans le respect de l’un/l’autre demeure important. Visiblement de nombreux événements historiques tel les élections présidentielles de 2001 n’ont pas été le bon moment pour une introspection devant le sursaut du FN. Le véritable défi demeure de réviser nos institutions pour combattre plus efficacement le racisme et les discriminations et de facto intégrer les populations en marge de la société. En effet, rien ne peut avancer en ignorant l’implication de ces mêmes minorités dans la sphère socio-économique. Voilà pour une sortie définitive de cette crise. Nos institutions politiques reconnaissent –ils l’existence de la discrimination au faciès qui est contraire au principe et esprit républicain. Ces minorités n’ont pas oublié et n’oublierons certainement jamais demain l’attitude d’une France qui les méprisait – Car un jour proche ces derniers auront le droit de vote et voterons en masse. Il faut dépasser nos égoïsmes sacrés de la part de cette France blanche qui souhaitent que perdurent ces inégalités honteuses car il s’agit simplement de privilèges d’un autre temps. Tel est l’objectif pour réconcilier les deux Frances. On n’a plus le droit de tricher ou faire semblant. Une vraie lutte contre les discriminations passe par une prise de conscience individuelle et des politiques qui doivent aussi donner les moyens juridiques, humains et financiers aux victimes d’enclencher les procédures pour que ces derniers soient sanctionnés fortement. 2006 sera-t-elle une année de dialogue entre les français (européens) et les minorités ou vivra ton dans la méfiance et même l’incompréhension. La manière de faire de la politique « langue de bois » doit changer car les minorités ne seront nullement impressionnées par ces tours de passe-passe de ces mêmes politiques, pouvoir publics. Attention la France n’est pas raciste mais elle pourrait le devenir. Il faudra éviter tout tricherie dans nos rapports et de plaider pour un meilleur dialogue. Etendre une véritable politique à tout niveau emploi, logement – permettre et faciliter le testing par exemple et mettre des procédures juridiques répressives coercitives pour réprimander ceux qui trichent et bafouent impunément la loi car l’Apartheid sociale contre ces minorités, l’autre France doit être reconnue par tous et combattue avec les moyens possibles.

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