
Encore une fois le rallye Paris-Dakar a été endeuillé, mais contrairement aux dernières victimes, il ne s'agit pas d'un compétiteur en mal de compétition mais d'un jeune garçon qui traversait la route entre Lambe et Tambacounda au moment où arrivait à vive allure la voiture 420 pilotée par Maris Saukans.
D'après un communiqué lu par les organisateurs, l'enfant a été pris en charge par l'équipe médicale du rallye, mais est décédé pendant son transfert en hélicoptère vers Labe.
Les amateurs de compétition automobile savent que personne n'est jamais déclaré décédé sur un terrain de course, c'est toujours "pendant le transfert" ou à l'hopital, ces déclarations sont donc à prendre avec des pincettes.
Même si nous ne doutons pas de la sincérité des organisateurs qui "expriment leur tristesse à la famille du garçon", nous ne pouvons pas nous satisfaire de ces propos compassionnels qui masquent mal le fait que le rallye reprendra ses droits dès demain matin alors que les motards ont annulé une journée de course par solidarité avec leur collègue décédé.
Si Grioo.com ne va pas jusqu'à demander l'interdiction pure et simple du rallye comme le font certains, ce que nous pouvons comprendre tant que les organisateurs traiteront avec mépris la vie des jeunes enfants habitant les villes traversées par le rallye, nous pensons que le rallye Paris-Dakar doit s'aligner sur les conditions existant en championnat du monde des rallyes WRC.
En WRC, il n'est pas rare que des étapes soient annulées parce que les conditions de sécurité du public ne peuvent pas être réunies.
Même si nous n'oublions pas que même les rallyes européens sont parfois endeuillés par des accidents impliquant des spectateurs, il appartient aux organisateurs, avec le soutien des autorités des pays traversés, de faire en sorte que le Paris-Dakar ne soit plus une zone de non-droit. |