
Le FPI "proclame son retrait de l'ensemble du processus de paix et son refus de cautionner encore plus longtemps le processus de recolonisation de notre pays engagé sous l'égide de l'Onu, et décide de mettre fin à sa collaboration et à son appui à toute entité mise en place dans ce cadre notamment au gouvernement de M. Charles Konan Banny", a affirmé Pascal Affi N'Guessan, président de ce parti.
Le FPI "demande au chef de l'Etat Laurent Gbagbo d'entreprendre immédiatement les démarches nécessaires afin que le pays soit débarrassé de l'occupation étrangère et d'engager sur des bases autonomes et autochtones le processus de paix et de réconciliation nationale", a dit M. Affi N'Guessan, lors d'une conférence de presse à Abidjan.
Le FPI "exige le départ du pays de toutes les forces onusiennes et (françaises de l'opération) Licorne, forces d'occupation, d'exploitation et d'asservissement de la Côte d'Ivoire", a-t-il dit.
Le FPI "demande la mise en place d'un gouvernement de libération nationale impliquant toutes les forces patriotiques, démocratiques et républicaines du pays pour conduire le combat contre l'impérialisme international et pour donner un sens à l'indépendance nationale", a ajouté M. Affi N'Guessan.
Le président du FPI a déjà accusé le Groupe de travail international (GTI), mécanisme ministériel chargé de suivre la transition ivoirienne, de "violer" la résolution 1633 de l'Onu et de "s'attaquer à la Constitution ivoirienne", en se prononçant contre la prolongation du mandat du Parlement ivoirien.
Le GTI avait conclu dimanche que le mandat du Parlement ivoirien "n'a pas à être prolongé" en raison d'un manque de "moyen légal", ce qui a provoqué lundi et mardi une vague de manifestations par les partisans du pouvoir.
"Le GTI entre dans la logique de coup d'Etat, Nous ne saurions cautionner ce coup d'Etat", a indiqué M. Affi N'Guessan sur la télévision nationale.
"Cette agression n'est que la première phrase d'un processus de mettre sous tutelle la Côte d'Ivoire. Nous ne devons pas par notre silence cette mise sous tutelle", a souligné M. Affi N'Guessan.
XINHUA |