Quatre employés expatriés de la compagnie pétrolière Royal Dutch Shell enlevés au début du mois au Nigeria ont été relâchés lundi et sont en bonne santé, annonce un porte-parole du gouvernement.
Les quatre expatriés, un Américain, un Britannique, un Bulgare et un Hondurien, avaient été enlevés le 11 janvier sur une plateforme pétrolière par des activistes du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, qui réclame une meilleure redistribution des richesses de la région.
"Ils ont tous été libérés. Ils sont vivants, et en bonne santé", a déclaré le porte-parole de l'Etat de Bayelsa (Sud).
Les activistes, qui par leurs attentats ont en six semaines réduit de 10% la production pétrolière nigériane, exigent un contrôle accru par la région des revenus du pétrole, des dédommagements pour les villageois affectés par la pollution qu'elle génère et la libération de deux responsables du groupe ethnique Ijaw.
Ils ont perpétré plusieurs attentats contre des installations pétrolières dans ce pays, huitième exportateur mondial de pétrole.
Un groupe d'activistes Ijaw apparemment proche des ravisseurs s'était dit prêt, dimanche dans un courriel, à libérer les otages pour preuve de leur bonne volonté à l'égard de la communauté internationale.
Le même jour, des policiers avaient annoncé qu'une vingtaine d'hommes armés avaient fait irruption au siège d'une compagnie sud-coréenne de services pétroliers, dans le delta du Niger, où ils ont volé plus de 300.000 dollars. L'opération n'a pas fait de victimes.
Cette attaque intervenait cinq jours après le décès de neuf hommes lors d'une apparente tentative de vol à main armée au siège de la compagnie pétrolière italienne Agip, filiale d'ENI, dans le même secteur.
La campagne de violences menée par les activistes Ijaw a contraint le groupe Shell à évacuer 500 employés du delta du Niger et à réduire sa production de 221.000 barils par jour.
Les syndicats du secteur pétrolier ont menacé de se retirer de cette région, d'où est extraite la quasi totalité de la production pétrolière nigériane, qui est de 2,4 millions de barils par jour, si la sécurité continuait à s'y détériorer.
Source : Reuters
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