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Le "Tchip Show" première série afro-caribéenne française
31/01/2006
 

Grioo.com a rencontré un producteur et un acteur de cette toute nouvelle série 100% afro-caribéeenne française consultable sur Internet
 
Par Yasmina Yacou
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Matthieu Dortomb  
Matthieu Dortomb
 

Le paysage audiovisuel français regorge depuis de nombreuses années de séries américaines. On a également pu observer la prolifération des séries afro américaines dont nous sommes devenus très friand au fil du temps. Pourtant, aucun signe de sitcoms afro caribéens en France alors que ce concept existe depuis longtemps en Afrique et aux Antilles où le théâtre comique filmé est très populaire. Pourtant, il semble que les choses évoluent peu à peu.
C’est officiel, la première série afro caribéenne française existe et est visible sur Internet depuis le 1er Novembre 2005. Née de l’imaginaire de quatre têtes pensantes, le « Tchip Show » nous fait découvrir le quotidien de sept personnages issus pour la plupart de la communauté afro caribéenne sur un ton résolument moderne et humoristique.
A l’origine de ce projet, une association d’idées : d’un côté, Kalihnas, société créée par Pascal Thomas et Didier Mandin, spécialisée dans la production musicale et visuelle. De l’autre, Gwladys Mandin et Olivier Turounet créateurs de ak-a, société d’études et de conseils en marketing auprès des populations afro caribéennes.
Voulant mettre en ligne un panel relatif à la communauté noire qui soit à la fois une base de données et un véritable espace d’expression, ak-a s’est tout naturellement mise en relation avec Kalihnas qui envisageait déjà une série afro qui serait diffusée sur Internet afin de conserver une totale indépendance.
Afin d’en savoir plus sur cet OVNI des sitcoms, nous avons rencontré Didier Mandin, un des producteurs de la série ainsi que Réno Denis-Jean, un des acteurs du « Tchip Show » afin qu’il nous parle de ce nouveau-né.

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"Adjovi"  
"Adjovi"
 

Depuis quand le « Tchip Show » existe- t-il ?

Didier Mandin : « Après un grand casting effectué durant l’été 2005 afin de recruter les comédiens, le premier épisode a été mis en ligne le 1er Novembre 2005. »

Pourquoi avoir choisit comme nom le « Tchip Show » ?

« Le « tchip » est en quelque sorte la marque de fabrique afro. Le fameux tchip à l’africaine, à l’antillaise. C’est un code culturel. Sans l’avoir appris, je « tchippe » à longueur de temps. On a trouvé que c’était un clin d’œil à la culture afro même si elle ne se résume pas à ça. On a créée une série qui se veut fraîche, comique. »

Qu’est ce que le « Tchip Show » a de différent par rapport aux autres séries en général, en dehors de mettre en scène des afro caribéens ?

D. M : « Un des acteurs du « Tchip Show » résume très bien en disant que la série est une série comme les autres à l’exception près que les personnages que l’on voit ne sont pas des personnages que l’on a l’habitude de voir mis en scène. Maintenant, il s’agit toujours d’histoires d’amitié, de couple, de boulot traitées sur un ton humoristique. Il est vrai que ce sont des sujets qui sont souvent traités dans les séries mais il y aura aussi des choses inédites, qui appartiennent à la culture afro. »

Flaubert, Adjovi  
Flaubert, Adjovi
 

Sont ils tous des acteurs professionnels ?

D. M : « Il y a vraiment un acteur pro, David Daouda et les autres sont des semi pros. »

Comment en êtes vous arrivé là ?

Réno Denis- Jean : « J’ai vu l’annonce pour le casting et je l’ai trouvée originale car il est rare que l’on recherche des antillais ou des africains pour des rôles bien précis. J’ai répondu et l’équipe m’a expliquée ce qu’elle recherchait et j’ai tout de suite accroché. Depuis petit, je regarde les séries afro-américaines et je souhaitais en voir des françaises. »

Comment s’en sort un acteur antillais ici en France ?

R. D-J : « J’avoue que ce n’est pas évident de percer, de se faire remarquer car il est vrai que les antillais et les africains sont peu demandés. Il faut vraiment être parmi les meilleurs pour essayer de percer et voir un peu plus loin que ce qu’ils proposent actuellement, c'est-à-dire des rôles de voyous, de dealers etc.
Le plus gros travail que je doive produire, c’est d’apprendre à avoir un accent métropolitain puisque je suis né aux Antilles. J’essaie de cultiver tous les accents sans toutefois perdre le mien. »

"Léandra"  
"Léandra"
 

Comment définiriez vous le rôle de Titoun ?

R. D-J : « C’est un jeune homme qu’on a l’habitude de voir partout, fan de football, de consoles. Du coup, il a tendance à délaisser un peu sa petite amie. Il est quand même un peu soumis puisque dans la société actuelle, pour conquérir une femme, il faut savoir faire des sacrifices et ne plus jouer les machos. Il prend sur lui. »
D.M : « Titoun est un homme qui n’aime pas les conflits. Il est plutôt zen surtout que sa copine, Léandra, est une vraie boule d’énergie. Ce n’est pas toujours facile à gérer pour lui. »

Ne pensez vous pas que certains personnages peuvent paraître un peu trop caricaturaux ?

D.M : « En fait, nous savions que nous ne pourrions pas compter sur dix épisodes pour installer la série. Nous n’avions donc que trois épisodes et il fallait montrer sept personnages. L’idée était de donner tout de suite une empreinte, quelque chose qui se retienne. Pour nous, ce n’est pas véritablement caricatural, cela montre les traits de caractère exacerbé des personnages pour qu’on voit leurs excès et ce que cela peut donner. Les internautes peuvent voir notamment avec le personnage de Flaubert que c’est un personnage multi facettes et que cela ne s’arrête pas à son côté dragueur et qu’il est vraiment attachant. D’ailleurs, ils ne s’y trompent pas car nous recevons beaucoup de mails à son sujet. Nous voulions surtout capter l’attention, montrer l’opposition des styles entre Flaubert et Adjovi et que les gens se posent des questions. Comment deux personnages aussi différents en apparence peuvent être les meilleurs potes. Ce sont des choses que l’on découvrira par la suite.»

Les acteurs participent ils à l’écriture du scénario ?

D.M : « C’est nous qui les écrivons. C’est surtout dans le cadre des répétitions que les acteurs peuvent être amenés à apporter une petite touche personnelle, une idée. Donc, quelque part, on peut dire qu’ils participent même si c’est nous qui gérons la ligne directrice et l’écriture. »

"Imani"  
"Imani"
 

Pensez vous traiter également des sujets plus graves tels la discrimination, le SIDA… ?

D.M : « La série a pour but premier de divertir. Toutefois nous comptons aborder des sujets plus graves mais toujours sur un ton léger, à note façon. Il faut que chaque projet ait une ligne directrice. Nous, Kalihnas, produisons une autre émission d’interviews, Urban Culture, où des personnes qui ont un message politique à faire passer peuvent s’exprimer. Le Tchip Show a vraiment une vocation divertissante. »

Comment réagissent les internautes envers le Tchip Show ?

D.M : « Nous avons été surpris car nous avons eu de bonnes réactions et beaucoup d’encouragements. Les gens soulignent l’originalité du projet donc cela nous fait plaisir et on se dit qu’on était dans la bonne voie. Il n’y avait vraiment pas de projet semblable au nôtre. Mais surtout, les internautes demandent la suite des aventures des personnages du Tchip Show. Quinze épisodes correspondant à une saison entière sont d’ores et déjà écrits. Nous avons tourné les trois prochains épisodes même si nous conservons un équilibre financier très précaire. Les partenaires financiers sont donc le bienvenu.»

 
 

En ne mettant en scène que des antillais et des africains, n’avez-vous pas peur de n’intéresser qu’une partie des internautes ?

D.M : « Nous savions que cette question allait nous être posée et après, en y réfléchissant on s’est demandés combien il y a de noirs en scène dans le Cosby Show ou dans le Prince de Bel Air. Cela ne semble jamais poser de problèmes quand il s’agit de séries américaines.
Nous considérons que la série n’est pas fermée car, il y a un personnage métropolitain qui arrive dans le troisième épisode et qui prend petit à petit sa place. »
R. D-J : « Même au niveau du dialogue, c’est une série ouverte à tous puisque nous aurions pu utiliser le créole ou certains dialectes africains. Nous avons tenu à rester dans la langue française afin d’être compris. »
D.M : « Nous utilisons quelques phrases en créole ou quelques expressions africaines, mais nous pensons que cela reste compréhensible et accessible à tous. »

La mise en ligne du Tchip Show intervient alors que la communauté noire essaie de se faire entendre. Hasard ou coïncidence ?

D.M : « Dire que nous avons été visionnaires serait prétentieux, mais Kalihnas est née en Juin 2002 et le projet est conçu et réfléchi depuis un an. Les choses se sont accélérées en Juin 2005, période pendant laquelle il ne se passait rien de particulier. Quant à la société ak-a, qui diffuse le Tchip Show, elle est véritablement axée sur la population afro. Le projet était en préparation depuis longtemps. Les dirigeants sont mêmes partis six mois aux Etats-Unis afin de voir ce qui se faisait là bas, afin de décortiquer tout ce qui était « marketing ethnique », les grosses différences avec la France, etc. Selon nous, ces questions de reconnaissance pour la communauté noire devaient être au centre de l’actualité un jour ou l’autre. Il se trouve que c’est à ce moment que le Tchip Show a été lancé. Pur hasard. »

"Titoun"  
"Titoun"
 

Recevez vous des aides financières ?

D. M : « Il est pratiquement impossible de trouver des partenariats financiers. On a pu compter sur des artistes, des comédiens qui se sont vraiment impliqués. Il a bien sûr fallut payer les techniciens, les maquilleuses, la lumière, etc. Maintenant, nous sommes à la recherche de partenaires financiers pour pérenniser le projet à long terme. »

Avez-vous des projets télévisuels ?

D.M : « Nous avons pris des contacts un peu partout et nous avons eu quelques réponses venant des Antilles. Notamment une chaîne qui semble intéressée mais nous attendons de voir comment cela évolue.
Nous sommes conscient de pouvoir encore améliorer le produit. Nous sommes très contents de tous les soutiens que nous avons reçus jusqu’à maintenant. »

Maintenant que le « Tchip Show » n’a plus de secret pour vous, sachez que les nouvelles aventures de Flaubert, Adjovi, Léandra, Titoun, Christelle, Marco et Imani sont déjà en ligne, donc, rendez vous sur www.ak-a.fr




       
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