
Interrogés par la PANA, des membres de sa famille et ses proches collaborateurs à la mairie de Cotonou, n'ont pas voulu fournir des informations sur le mal dont souffre M. Soglo.
Mais dès son arrivée, aux environs de 23 heures, à l'aéroport international de Cotonou, l'ancien chef de l'Etat béninois a dû franchir les marches des escaliers du salon d'honneur en s'appuyant sur une canne.
Le Bénin, qui a inauguré les conférences nationales en Afrique, avait organisé, en 1991, ses premières élections démocratiques qui avaient consacrées la victoire de Nicéphore Soglo, avec 67,73 % des suffrages exprimés, sur son rival politique Mathieu Kérékou qui avait recueilli 32,27 % des suffrages exprimés.
Le président Kérékou avait accepté d'abandonner un pouvoir qu'il avait exercé sans partage depuis le coup d'Etat de 1972, avant de remporter les élections suivantes, en 1996.
Il avait ensuite remporté le premier tour de la troisième élection démocratique, en 2001, avec 47,06 % des voix contre 28,94 % à Nicéphore Soglo, son rival victorieux de 1991.
Mais le second tour de cette élection qui devrait opposer les deux adversaires premiers de ce premier tour a connu des couacs.
N'ayant pas été suivi par la Cour constitutionnelle dans sa requête d'invalidation des résultats du premier tour qui aurait, selon lui, été entaché de nombreuses irrégularités, Nicéphore Soglo retire sa candidature.
Il sera suivi dans cette voie par Adrien Houngbedji, président du Parti du renouveau démocratique (PRD, opposition à l'époque), arrivé en troisième position avec 13,47 % des voix, qui refusait de cautionner ce qu'il qualifiait de "mascarade".
Le 18 mars 2001, Mathieu Kérékou fut réélu sans surprise avec 84 % des voix lors d'un deuxième tour l'opposant à son ministre d'Etat Bruno Amoussou, pour un autre mandat de cinq ans qui s'achèvera en mars 2006.
Elu en décembre 2003, conseiller municipal de la ville de Cotonou, Nicéphore Soglo fut porté à la tête de la mairie de la même ville par ses pairs.
Agé de 71 ans, l'ancien président béninois, frappé par la limite d'âge tel que défini par la Constitution (qui fixe à 70 ans l'âge maximum d'un candidat à l'élection présidentielle), est exclu de la course présidentielle de mars prochain.
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