
L'évolution positive de l'environnement des secteurs des télécommunications, marquée par l'accroissement des opportunités des offres d'investissement, est une des raisons qui a motivé la relance de ce processus de privatisation sur la base d'une stratégie adoptée par le conseil des ministres du 16 mars 2005.
Il ressort de ce schéma que 51% du capital de la société seront cédés directement à un opérateur stratégique du secteur ou à un consortium composé d'opérateurs du secteur et d'investisseurs financiers.
Outre l'Etat qui gardera 23% des parts, 6% du capital seront réservés au personnel de l'ONATEL et 20% reviendront aux personnes physiques et morales du secteur des télécommunications.
"C'est une reprise d'un processus décidé par le gouvernement qui a connu une pause parce qu'il a souhaité ajuster l'évaluation de la situation, car il y a eu une première tentative de mise au marché du projet qui n'a pas reçu l'écho escompté", a dit le ministre en charge du commerce, Benoît Ouattara.
Cette réévaluation permet aujourd'hui de revenir avec une nouvelle stratégie considérée plus adaptée et plus réceptive à l'égard des investisseurs, a-t-il dit, ajoutant que pour mener à bien cette opération de privatisation, le gouvernement a confié la supervision de la cession des actions au public à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).
En adoptant cette nouvelle démarche, a expliqué le ministre en charge du Commerce, Benoît Ouattara, le gouvernement entend mettre fin au monopole dans le secteur en l'ouvrant à la concurrence afin de mieux faire face aux contraintes financières.
Pour M. Ouattara, le schéma de privatisation ambitionne de renforcer la qualité des services, satisfaire les besoins de financement des investissements et répondre à la demande des clients.
Pour ce faire, un cahier de charges a été élaboré en vue d'apprécier et de contrôler le travail des investisseurs potentiels, identifier et préciser leurs obligations et engagements en terme de plan d'investissement d'exploitation prévisionnel et de prise en charge du coût social de la privatisation.
Dans cette perspective, M. Ouattara a prévenu que le gouvernement a pris l'engagement d'être plus regardant sur la qualité et le professionnalisme du repreneur stratégique.
Il entend par ailleurs suivre de près le respect, par le repreneur, du programme de couverture et de développement de la téléphonie rurale et urbaine et de même que l'apport réel au plan technologique.
Outre les membres du gouvernement, cette rencontre a regroupé des opérateurs économiques, des partenaires financiers et des délégués de personnel de l'ONATEL.
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