
La famine qui ravage actuellement le nord du Kenya pourrait devenir une véritable catastrophe si les donateurs ne font rien pour apaiser les souffrances de 3,5 millions de personnes touchées par la sécheresse, a déclaré mercredi à Nairobi un haut responsable américain, Tony Hall.
M. Hall, qui représente son pays à la FAO, a estimé que même si la réaction du gouvernement kenyan a été au-dessus de la moyenne, la situation pourrait devenir incontrôlable dans les mois à venir.
"C'est une crise profonde. Elle ne va pas s'estomper d'un seul coup et l'aide alimentaire ne suffira pas à nourrir les personnes affamées. Il nous faut des mesures d'intervention à long terme", a-t- il déclaré à la presse à son retour d'une tournée des régions sinistrées, dans le nord du pays. Les agences humanitaires et le gouvernement des Etats-Unis ont affirmé que si le pays ne recevait pas de l'aide alimentaire d'urgence, la crise pourrait causer un nombre incalculable de décès parmi les enfants en bas âge.
"La situation dans le nord du Kenya est très dure. On a l'impression d'être dans un champ de bataille avec des chameaux et d'autres animaux en agonie. Lorsque de tels évènements commencent à se produire, c'est la mort des enfants qui s'ensuit", a averti M. Hall. Il a estimé que les donateurs occidentaux devraient immédiatement réagir face à cette situation de famine, invitant les autorités kenyanes à envisager des mesures d'intervention à long terme pour prévenir les effets de la sécheresse.
"Les donateurs doivent faire plus. Nous devons initier des projets de développement mais le Kenya doit aider son peuple en mettant en place plus de mesures qui s'inscrivent dans la durée telles que les techniques de collecte d'eau qui pourraient servir à produire des légumes pour nourrir les populations dans de pareilles circonstances", a déclaré M. Hall. Les Etats-Unis sont la tête de file des donateurs occidentaux du Kenya pour les opérations de secours d'urgence.
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