
Le gouvernement centrafricain a officiellement démenti mardi, les rumeurs faisant état de la présence à Bambouti (1.362 km à l'est de Bangui) de Joseph Kony, chef de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA, rébellion
ougandaise).
"Compte tenu des bonnes relations existant entre les pays amis, le gouvernement centrafricain ne peut soutenir une rébellion, d'où qu'elle vienne", a affirmé le ministre de l'Intérieur, le colonel Michel Sallé, dans une déclaration, mardi en mi-journée, à Bangui.
Le colonel Sallé a également invité les populations et les organismes travaillant dans le Haut-Mbomou (chef lieu de préfecture de Bambouti) "à garder leur calme et à vaquer à leurs occupations", assurant que les forces de l'ordre avaient "reçu mandat de prendre toutes les dispositions pour faire face à toute tentative d'entrée frauduleuse en territoire centrafricain".
Il y a quinze jours, la presse centrafricaine s'était fait l'écho de rumeurs circulant dans la capitale centrafricaine au sujet de la présence dans le pays de Joseph Kony et ses hommes, supposés être venus à la demande des autorités centrafricaines pour aider à réduire les bandes armées qui sévissent dans l'arrière-pays.
Le démenti des autorités centrafricaines intervient 24 heures après l'ouverture à Bangui des travaux de la 3ème réunion interministérielle de la région des Grands Lacs, qui se tient en
présence des représentants pour la région des Grands Lacs de l'ONU, de l'Union européenne et de l'Union africaine.
La localité de Bambouti est frontalière du sud-Soudan et du nord de la RD Congo, où Joseph Kony était soupçonné, il y a quelques mois, d'avoir trouvé refuge, information qui avait été démentie par le gouvernement congolais.
Disposant de peu de ressources et en pleine restructuration depuis les conflits armés qui ont secoué le pays dans les années 90, l'armée centrafricaine éprouve d'énormes difficultés pour assurer le contrôle du territoire national.
Avec une superficie de 623.000 km2, la République centrafricaine fait frontière avec des pays confrontés depuis plusieurs années à des mouvements de rébellion tels que le Soudan, le Tchad et la RD Congo.
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