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Biya accusé de lâcher ses frères!
28/02/2006
 

Analyse d'un journal local suite à l'opération "mains propres"...
 
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Paul Biya  
Paul Biya
 

"Biya accusé de lâcher ses frères". C'est le titre d'un article paru la semaine dernière (vendredi 24 février) dans le journal camerounais "Aurore Plus" que nous vous résumons ici :

Après le village électoral, voici le village judiciaire. Gilles Roger Belinga, Ondo Ndong, Joseph edou ont la particularité d’être ressortissants de la région du Grand-Sud tout comme Edzoa Titus, Pierre Désiré Engo pour ne parler que des gros caïmans actuellement en séjour longue durée à la prison centrale de Kodengui. Ils appartiennent aussi à la sphere ethnique du président Biya.


La responsabilité pénale est individuelle. Ce n'est pas la tribu qui a détourné les fonds publics. Ce n'est pas la tribu qui est en prison
Un responsable camerounais



C’est ce que certains ont pu retenir au lendemain de l’arrestation des anciens directeurs généraux de la SIC, du Feicom, et du Crédit Foncier. Beaucoup ont donc conclu, du côté du village électoral du chef de l’Etat, que Biya ne frappe que les siens. Même l’arrivée du délégué du gouvernement (équivalent du maire NDLR) de la ville d’Edéa, Dieudonné Nzoké et l’ex directeur général de la SODECAO Ingwatt II originaires de la Sanaga Maritime n'a pas réussi à tempérer l'opinion de ceux qui pensent dans les milieux Beti (sphère ethnique du président NDLR) que Biya est injuste, voire ingrat. Ainsi, le délégué du gouvernement d'Edéa et l'ex-directeur général de la SODECAO sont considérés comme des "accompagnateurs" pour faire nombre et apaiser les mécontentements dans les provinces du centre et du sud. En cela les mécontents rejoignent les préoccupations du général Asso’o (haut personnage de l'armée camerounaise réputé avoir l'oreille du président et originaire de la même région que lui NDLR) relayés par un journal local : "S’il faut arrêter Ondo Ndong, il faut arrêter Niat Njifenji, Yves Michel Fotso (respectivemen ex-dg de la Camair et de la Sonel, et originaires de l'ouest cameroun ndlr). Ils ont volé plus que les Ondo Ndong (...) les Bamiléké ont tout et volent tout."

Voilà, les mots sont lâchés (...) Parmi les personnalités citées par la presse, Niat Njifendji, Nguiamba Loutsiri, Njankouo Lamaré, Charles Metouck sont les seuls qui ne semblent pas appartenir au "village électoral" pour le moment, au milieu de la trentaine de clients identifiés comme milliardaires et fonctionnaires. Encore qu’il faudrait y apporter quelques nuances.

Il est donc clair que Paul Biya avait lourdement fait confiance aux siens. Ce qui n’avait pas manqué de faire l’objet de beaucoup de critiques a l’epoque. On disait alors que le « pays organisateur » occupait tout l’espace dans les emplois publics. Face au La’akam qui s’indignaient de ce que les Bamilékés avaient été écartés de tout, le débat s’était alors approfondi.

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Une vue de Yaoundé la capitale camerounaise  
Une vue de Yaoundé la capitale camerounaise
© flickr.com
 

(...) D’un côté les Bétis accusés de tout rafler, de l’autre les Bamilékés soupconnés de vouloir le pouvoir. La lecture que certains font de l’arrestation de quelques personnalités présentées comme appartenant à la sphère beti « uniquement » trouve sa source au début des années 90. L’avènement du multipartisme avait exacerbé les différences, non pas politiques, mais ethniques. Les hommes politiques favorisaient un repli identitaire des communautés, pour mieux les utiliser. Le président Biya fut accusé de jouer à fond ce régistre. A l’intérieur même de sa sphère socioculturelle, les Bulu furent désignés du doigt par les Ewondos comme occupant les meilleurs postes de responsabilité non seulement dans l’administration et le guvernement, mais aussi dans le circuit sécuritaire.

Qui pourrait donc s’offusquer qu’à l'heure des comptes, des personnalités originaires du Grand-Centre soit les plus nombreuses parmi les milliardaires, ainsi qu’il est convenu d’appeler les directeurs généraux de sociétés désormais englués dans les rêts de la justice ?

"Biya a mordu la main qui le nourrit", entend-on dire dans les taxis de Yaoundé. "Nous avons voté pour lui les yeux fermés et aujourd’hui il nous lâche" disent ceux qui ne veulent pas voir la vérité en face. "C’est du côté de ceux qui sont responsables de leurs propres turpitudes qu’il faut voir le probleme" nous explique un haut fonctionnaire originaire de la Lékié. "Entre autres, Biya leur a fait confiance. Sous prétexte qu’il est leur frère, ils ont trahi cette confiance en spoliant la fortune publique. Du fait de leur vote automatique en faveur du président, ils se croyaient couverts par une impunité ethnique. Même le coup de semonce du président qui a pris sur lui de laisser la justice s’occuper de Engo et Edzoa ne leur a pas servi d’avertisssment. On a même lu les propos des enfants d’Engo (Pierre Désiré Engo, ex DG de la CNPS actuellement en prison NDLR) estimant que leur père était victime de la rivalité séculaire entre Bulu de Sangmelima et Bulu d’Ebolowa. N’importe quoi !"


En tout cas ce faux débat s’éteindra de lui même conclut un homme d’affaires de l’ouest. « La responsabilité pénale est individuelle. Ce n’est pas la tribu qui a détourné les fonds publics. Ce n’est pas la tribu qui est en prison ». Une conclusion assez pertinente même si elle dérange ceux qui veulent faire l’amalgame.

D'apres "Aurore Plus", numéro 838, 24 février 2006

       
Mots-clés
afrique   biya   cameroun   
 
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