|
 |
  |

Pouvez-vous vous présenter aux grioonautes ?
J’ai obtenu mon BAC série C (scientifique) au lycée de New-Bell à Douala (Cameroun), ensuite j’ai préparé un DEUG de sciences (Maths – physique) à l’université de Reims Champagne Ardennes. Ne voulant pas m’engager dans une filière fondamentale, je me suis orienté vers un second cycle de mécanique des fluides à la faculté des sciences de Poitiers. Avec ma maîtrise, j’ai intégré en 4ème année l’ESSTIN de Nancy qui est une école d’ingénieurs à prépa intégrée. J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur généraliste avec une option en Fiabilité et Maintenance en juin 1991.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers l’ingénierie en général et les questions de sûreté et de fiabilité en particulier ?
Mon choix vers l’ingénierie a été déterminé par ma recherche du concret, de choses ou réalisations palpables. L’option sûreté de fonctionnement s’est faite par la force des choses : dans les années 80 – 90, cette approche qui était plus confinée au domaine militaire se divulguait dans l’industrie et je pensais que ce serait utile en rentrant en Afrique où nous sommes très souvent confrontés au mauvais dimensionnement et au manque de maintenance des équipements.
Vous vous êtes formé puis avez exercé votre métier en France, quelles ont été les motivations de ce choix ?
J’ai eu une opportunité en rentrant d’un job d’été de 3 mois aux USA après mon diplôme d’ingénieur. J’ai eu beaucoup de chance et les occasions de contrat en Afrique, du moins au début de ma carrière n’étaient pas sérieuses : on me proposait moins de la moitié du salaire des techniciens expatriés titulaires d’un DUT ou BTS que je devais manager ! |
|

Six ans après votre titre d’ingénieur vous avez suivi une formation en management pourquoi ce besoin de double compétence ?
Je me suis retrouvé un matin responsable d’un contrat de maintenance et après les félicitations d’usage de mon nouveau manger, il m’a demandé de lui présenter sous une semaine mon nouveau budget en précisant quel était mon BFRO !!! Freazing ! (Tétanisant ndlr). J’ai appelé un ami expert-comptable qui était stagiaire à l’époque pour qu'il m’explique ce que signifiait ce charabia et quelques mois après, j’étais au CNAM puis finalement à l’IAE de Paris La Sorbonne. Tout manager a besoin de cette formation pour optimiser son affaire.
Durant l’exercice de vos fonctions vous avez eu l’occasion de faire des missions aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne qu’en avez-vous retiré ? Comment appréciez- vous les différences entre le monde du travail anglo-saxon et le monde du travail en France ?
Les anglo-saxons sont très tournés vers la compétence et ils sont moins regardants sur la couleur ou les origines. « Can you do the job ? Then Ok ! you’ve got to sort it out ! » (Vous pouvez y arriver ? Le job est à vous! A vous de tout règler! Ndlr). Les Français font plus attention à des détails qui n’ont pas directement à voir avec le job (suivez mon regard…). Cela peut parfois être préjudiciable à l’entreprise ou au business.
Saunier Duval Electricite, Siges, Willet France, Siemens, vous avez souvent changé d’entreprise et de fonction. Qu'est-ce qui explique cette mobilité ?
Essentiellement un besoin d’évolution. J’ai passé 5 ans chez Saunier Duval, je compte à peu près le même temps chez Siemens. Je peux avouer que Siges et Willett France ont été plutôt des « accidents professionnels ». |

Y a –t-il eu durant votre parcours des expériences plus significatives que les autres ? En quoi consistaient-elles ?
Chaque expérience est significative en soi mais j’ai beaucoup appris chez Saunier Duval. J’y suis entré en tant que jeune ingénieur et 2 ans et demi après, j’étais responsable d’un centre de profits avec une équipe de 12 personnes. J’ai travaillé dans un environnement international avec des longues missions en Allemagne, au Royaume Uni et avec de grands comptes tels que Total, Atochem… Cela compte énormément dans le développement personnel.
Chez Willett France et Siges, c’est plus la mise en pratique de ce que j’ai appris dans la business school de la Sorbonne où j’ai préparé à temps partiel le DESS Administration des Entreprises. J’ai très vite perdu contact avec la technique que j’ai voulu retrouver en entrant chez Siemens Transportation Systems où je m’épanouis dans un environnement Hi-Tech, ce qui correspond plus à mon tempérament.
Pouvez-vous présenter votre fonction actuelle chez Siemens ?
Pour être précis, je travaille chez Siemens Transportation Système, division du groupe spécialisée dans les automatismes ferroviaires, notamment le Val (Lille, Orly, Toulouse, Taipeh, Rennes, aéroport de Chicago, Turin, bientôt Roissy CDG), la ligne 14 (Météor) du métro parisien.
Je m’occupe spécifiquement du projet de la deuxième ligne de Toulouse, la mise en service est prévue en Février 2007. Ma mission consiste à m’assurer que tout est fait de manière à garantir la sécurité des passagers et personnels d’exploitation. J’analyse sur des modèles mathématiques les spécifications des divers équipements (portes automatiques des quais, cartes électronique comportant les programmes d’automatismes, etc.), ensuite, j’assiste aux tests des prototypes et aux essais d’intégration sur site à Toulouse, où je vais en moyenne une fois par mois.
A la fin, je présente aux autorités un dossier de sécurité ou FMDS (Fiabilité Maintenabilité Disponibilité Sécurité) et à l’examen de ce dossier, le ministère des transports via le préfet de Haute Garonne, donne l’autorisation de mise en service. Cela fait toujours plaisir quand le métro automatique est en service, de savoir qu’on y est un peu pour quelque chose … |

Travailler en Afrique tant sur le plan professionnel que personnel, pour vous c’est envisageable ?
Honnêtement, je n’y pense plus après les occasions manquées du début…
Quels conseils donneriez-vous aux grioonautes jeunes actifs ou futurs diplômés et particulièrement à ceux de votre branche ?
Il faut bosser à fond et proprement : c’est la seule manière de se rendre crédible et Dieu seul sait si la crédibilité compte dans notre domaine ! Il faut aussi mettre ses connaissances à jour en permanence avec des revues spécialisées, des stages de formations ou de la formation continue, se rendre sur des salons professionnels.
Comment peut-on vous contacter?
jmpenda@numericable.fr
Vos bons plans : restaurant, vêtements, livre, sorties
J’ai déjeuné récemment dans un nouveau restaurant africain, pas loin de Montparnasse l’Eb’n Lodge.
Autrement, je lis beaucoup, notamment des ouvrages historiques. J’ai beaucoup aimé les deux derniers romans de Patrick NGANANG. Son écriture est jeune, très légère et vivante.
Côté évasion, je suggère de découvrir les vestiges des grands royaumes africains au Mali (Ségou, Djénné, Mopti et Tombouctou). J’en rêvais et mon épouse m’a offert le voyage au printemps dernier pour mon 40ème anniversaire. Je suis parti avec Le petit fûté et un tout petit budget et j’en garde de bons souvenirs !!! |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 22 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|