
Cette rencontre prévue du 07 au 09 mars, organisée par le Bureau régional pour l'éducation en Afrique de l'UNESCO (BREDA), va rassembler des spécialistes de l'éducation et des décideurs de 17 pays pilotes en Afrique ainsi que des responsables du siège de l'UNESCO à Paris et d'autres acteurs concernés du monde entier.
Elle entre dans le cadre du suivi de la Réunion d'experts au plus haut niveau sur l'Initiative UNESCO de formation des enseignants qui s'est tenue à Paris du 19 au 21 octobre 2005 et qui a élaboré le plan de travail pour sa mise en oeuvre dans ces 17 pays au cours des quatre prochaines années, à partir de janvier 2006.
Organisée en collaboration avec l'Institut international pour le renforcement des capacités en Afrique (IICBA) et d'autres bureaux de l'UNESCO concernés, la réunion de Dakar entre dans le cadre des efforts visant à aider les pays d'Afrique subsaharienne à améliorer la prise de décisions concernant les enseignants, la qualité des institutions de formation des enseignants et celle de leurs programmes en relation directe avec les engagements pris dans le cadre de la réalisation des six objectifs de l'Education pour Tous (EPT).
L'Afrique subsaharienne a besoin d'au moins quatre millions d'enseignants supplémentaires pour assurer l'Education primaire pour tous (UPE) et atteindre les objectifs de l'EPT d'ici 2015, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté.
Mais alors que la plupart des institutions de formation des enseignants de la région ont été construits dans les années 60 et 70 et sont actuellement délabrés et mal équipés, la réalisation des objectifs déclarés pose un énorme défi.
La réunion d'experts au plus haut niveau de Paris a noté qu'en ce qui concerne la qualité, la majorité des enseignants dans plusieurs des pays les moins avancés d'Afrique subsaharienne "ont au plus une qualification ne dépassant pas le premier niveau de l'enseignement secondaire et que plusieurs d'entre eux n'ont pas bénéficié d'une formation professionnelle".
La guerre et les conflits civils sans fin ont ravagé les systèmes d'éducation alors que le VIH/SIDA a décimé la population enseignante dans la région.
La situation précaire de l'éducation en Afrique subsaharienne est encore accentuée par la pauvreté et l'insuffisance des fonds alloués à ce secteur essentiel.
"Les politiques relatives à l'enseignement et les programmes de formation des enseignants sont souvent décalés par rapport aux priorités nationales de développement en ce qui concerne l'alphabétisation, l'égalité entre hommes et femmes, le développement durable, la science et la technologie, la stabilité sociale et les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)",a souligné la réunion de Paris.
Le professeur Luc Rukingama, le principal conseiller en programmes de la Division de l'enseignement supérieur du BREDA, a indiqué que la réunion de Dakar serait une occasion pour les coordonnateurs nationaux de partager leurs idées et leurs expériences sur les meilleures pratiques pouvant être reproduites dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan d'action de l'Initiative de formation des enseignants.
L'ancien ministre des Affaires étrangères et de l'Education du Burundi a déclaré à la PANA que la directrice du BREDA, Lalla Aïcha Ben Barka, et d'autres spécialistes de l'éducation prononceront les principaux discours lors de cette réunion.
Un premier groupe de 17 pays d'Afrique subsaharienne a été constitué sur 46 pays par le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, pour la mise en oeuvre de l'Initiative pour l'éducation, soutenue par des financements désignés à partir de 2006.
Les pays pilotes sont l'Angola, le Burkina Faso, le Burundi, le Cap-Vert, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo Brazzaville, la RD Congo, l'Ethiopie, le Ghana, la Guinée, Madagascar, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, la Tanzanie et la Zambie.
Sept autres pays s'y ajouteront en 2008, 14 en 2010 et huit en 2012.
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