
Le procureur dans le procès de Bob Denard, Olivier Bray, a requis 5 années d'emprisonnement contre Bob Denard et des peines allant de 1 à 4 ans pour les 26 co-accusés complices du mercenaire.
Pour le procureur, Bob Denard et ses "associés" ne sont rien d'autre que des malfaiteurs qui ont agi dans leurs propres intérêts, en essayant de justifier leurs actes par le fait qu'ils étaient "au service de la France".
Le procès "Denard" s'est ouvert le 20 février dernier, et l'ex mercenaire est poursuivi pour "association de malfaiteurs". Au terme d'une ènième tentative de coup d'Etat, manqué cette fois, aux Comores, Bob Denard avait été arrêté et ramené en France. Tout au long du procès, les avocats de Denard ont essayé de mettre en avant le fait que ce dernier avait agi avec l'approbation tacite des autorités françaises de l'époque.
Dominique Malacrino, un des bras droits de Denard à l'époque explique que "dans ce genre d'opération, rien n'est jamais assuré, mais l'absence d'un refus équivaut à une approbation". Il a en outre a évoqué "les nombreux appels téléphoniques de Jacques Foccart, alors responsable de la cellule africaine de l'Elysée", destinés à Bob Denard. Pour Dominque Malacrino, "cette opération était couverte par les contacts qu'avait Bob Denard" avec des responsables français. "Il n'a jamais travaillé en solo et tout le monde sait à quel point les Comores ont toujours revêtu un intérêt stratégique pour la France", a-t-il ajouté.
Des arguments qui sont loin de pouvoir être balayés du revers d'une main tant la présence, pour ne pas dire l'ingérence française aux Comores a été patente. Sans parler des différents "services" rendus par Bob Denard dans différents pays d'Afrique...
Par ailleurs l'ex président comorien Djohar (décédé depuis) avait affirmé en octobre 2005 que la France par l'intermédiaire d'un de ses militaires savait ce qui se tramait aux Comores.
Le procès de Bob Denard doit s'achever le 15 mars et le verdict devrait être rendu mi-avril. |