
M. Konan-Banny a été nommé à ce poste le 4 décembre dernier par le président Laurent Gbagbo, sur proposition de l'Union africaine (UA) et des Nations unies, pour conduire la transition devant être couronnée par l'organisation d'élections générales au plus tard le 31 octobre.
"En dépit des difficultés de départ, nous nous rendons compte que le processus de paix a enregistré des avancées notables. Le Premier ministre est en train de réussir son coup", a estimé Irié Jonas, un cadre de banque à Abidjan.
"Il aurait même pu faire mieux si les difficultés de départ n'avaient pas ralenti son ardeur", a-t-il ajouté.
"Guillaume Soro n'a pas mis les pieds à Abidjan depuis plus d'un an et grâce aux actions de Konan-Banny et de sa politique fondée sur la confiance, il a regagné Abidjan mardi et a même participé au conseil des ministres. C'est un grand pas dans le processus", constate pour sa part le Dr Samuel Adou, enseignant-chercheur.
L'installation d'un groupe de travail pour l'identification des électeurs dans le cadre du processus électoral, la signature d'une convention avec l'Union européenne, la mise en place d'un comité de réhabilitation des casernes et la rencontre des principaux leaders politiques à Yamoussoukro sont également à mettre à l'actif du nouveau Premier ministre.
Après sa nomination, M. Konan-Banny a attendu trois semaines avant de former un gouvernement de 32 membres, le temps de consulter les différents acteurs politiques et les responsables des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion).
Après cent jours à la Primature, M. Konan-Banny a redonné espoir aux Ivoiriens, promettant d'organiser les élections à l'échéance prévue. |