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Dans le paysage R’n’B français, une nouvelle pierre est posée. L’opus Différent est dans les bacs. LS en est l’auteur. Mais LS n’est pas un nouveau venu. Rappelons-nous du single "Trouve-Moi Un Job" du mythique groupe Afrodiziac, LS en est la moitié.
Afrodiziac est un des piliers du R’n’B français depuis les 90’s. Différent, le premier opus solo de LS est arrivé sur les ondes par le biais du single "Nos Différences," titre qui met le point sur certains stéréotypes récurrents qui perdurent dans notre société. Mais LS a plus d’un tour dans sa manche et c’est avec brio qu’on le retrouve sur la compilation Kimberlite Zouk 2 avec le titre "C’est Mieux Comme ça."
Rencontre avec celui dont l’album est considéré comme un "Coup de Cœur" par l’un des plus grands disquaires de la capitale du bon vin, de la baguette et du béret… Tout en simplicité et en finesse! |
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LS, deux initiales qui en disent sûrement long… C’est qui LS, c’est quoi LS?
LS, c’est un homme (rires). LS veut dire Le Smooth. Ce surnom je l’ai depuis que je suis adolescent ; mes potes me l’ont donné. LS, c’est le smooth, le discret, le calme, le bizarre…
Pourquoi un projet solo.? Qu’en est-il d’Afrodiziac?
Afrodiziac est toujours d’actualité, on travaille sur de nouveaux projets. Maintenant pour répondre à ta question "pourquoi un projet solo?" Ben tout simplement parce qu’il y a eu un désir à un moment donné d’évoluer seul. Au sein d’un groupe on ne peut pas toujours imposer ses idées. Afrodiziac, c’est deux entités, un jour le besoin se fait sentir de trouver ses marques individuellement. J’ai donc eu envie de me retrouver seul, d’exprimer certaines choses qui me sont propres. J’ai pu de ce fait créer un label ; j’avais besoin de cette aventure, d’être indépendant.
Tu as signé en indépendant… Serais-tu contre les maisons de disques?
Non pas du tout! Je ne suis pas du tout contre les maisons de disques. La preuve: il y en a pour qui ce créneau fonctionne. On n’a qu’à voir Gage et Corneille (Wagram)! Pour ma part, j’ai préféré être en Indé pour avoir le monopole sur l’aspect artistique de mon album. La démarche en Indé ou en maisons de disques est quasiment la même, cela permet de rencontrer des gens, d’échanger. Après la différence est simple : les moyens ne sont pas les mêmes! (Rires) |

J’ai parcouru ton album et il me semble assez autobiographique, me tromperai-je?
C’est vrai que c’est pas mal adapté à ma vie, à mon vécu. Après c’est sûr que ce n’est pas d’une exactitude parfaite. Lorsque j’écris une chanson, je suis plus ou moins inspiré par les choses qui m’entourent. Ces choses peuvent me concerner directement ou concerner quelqu’un de mon entourage. Les sujets dont je traite sont tirés de ma vie, donc tout à fait, c’est pas mal autobiographique.
Comment te places-tu en tant qu’artiste? Est ce que tu te situes en tant que porteur de message, ou alors tu es juste là pour kiffer ton truc ? Penses-tu que tu pourrais être un modèle ? As-tu conscience de ça?
Je suis carrément là pour kiffer!! Mais après c’est vrai que je me suis rendu compte tout au long de ma petite carrière, par le biais de commentaires, qu’il y a eu influence et ce depuis l’époque d’Afrodiziac. Beaucoup de gens ont été inspiré par nous. Mais est-ce que je pourrais être un modèle, je ne sais pas. Mais il est certain que chacun de nous pourrait être un modèle. Ne serait-ce que par la veste que tu pourrais porter un jour, la façon dont tu vas porter une paire de chaussures ; ne serait-ce aussi que par le flow, les textes, les arrangements musicaux, la façon dont tu travailles. Personnellement, je sais que j’ai une certaine approche de la musique; je suis assez particulier vis à vis de mon art et les gens qui m’entourent le savent… |

Tu nous dis "ta petite carrière" mais tu as commencé quand concrètement?
J’ai signé mon premier contrat professionnel à 17 ans et là j’en ai 29! Ca fait 12 ans, ça fait pas mal de temps quoi. J’ai pu travailler avec énormément de gens. Je suis assez exigeant, perfectionniste, je sais où je veux aller… Par rapport à ça les gens ont appris à me comprendre. Avec Afrodiziac on a amené une nouvelle vision ; ceci est sûrement dû à notre caractère. On est issu des banlieues, on a baigné dans le Hip-Hop, on faisait du rap ; de ce fait on n'a pas la même approche que les groupes R’n’B purs et durs qui voulaient ressembler à Boyz2Men ou Ginuwine. Nous on avait une vision plus large notamment parce que l’on avait cette influence du Hip-Hop. Notre seule référence était peut être Jodeci… Mais en règle générale, on ne voulait ressembler à personne, on avait plus une vision large et éclectique.
Est-ce que l’on pourrait te mettre dans la même catégorie qu’un Vibe ou qu’un Hasheem ? Du fait de l’époque, du style musical…
Ben c’est sûr que l’on a beaucoup de points communs. Ne serait-ce que par l’époque, on a tous embrassé cette carrière à peu près à la même époque. Mais un BigUp à Hasheem, qui est notre doyen, parce que lorsqu’il a commencé à chanter je rappais encore ; je chantais certes aussi mais ce n’était rien d’officiel. Avec tous ces gars, on a amené le R’n’B en France, on y a tous contribué. On ne se connaît pas tous personnellement mais on se respecte. On a aussi ce même souci de ne pas faire des choses simples, on travaille sur ce que l’on veut produire, on a envie de s’exprimer sans chercher la simplicité. |

LS à Montréal ? Différent dans les bacs à Montréal, c’est pour quand?
LS à Montréal… Pour très bientôt… Je sais que l’album n’est pas encore disponible de ce côté du monde; en Suisse aussi, il n’est pas encore disponible. Mais on y travaille et normalement avec le prochain single on devrait réparer cela. Je me ferai un plaisir de rencontrer les Montréalais et les Montréalaises…
Est-ce que tes origines influent ton cheminent artistique, sachant que tu es un Africain de France…
Un Franco-africain comme on dit… Naturellement, mes origines se ressentent dans ma musique et je fais aussi cette musique avec ces influences là. Ne serait-ce que dans ma façon de ressentir la musique, de la composer, les rythmes etc… Après les sujets que je traite et les autres influences m’aident à donner à mon œuvre une autre touche. Mais je suis conscient que mes origines africaines me guident beaucoup dans ma démarche. Même au niveau de la voix, j’ai cette façon de chanter qui est une des caractéristiques des chanteurs africains ; une voix à la fois nasillarde et douce. D’ailleurs pour la petite histoire, j’ai été récemment à Dakar, au Sénégal où j’ai rencontré un artiste qui partageait cette similitude au niveau de la voix. C’est au travers de ce genre de rencontres que l’on se rend compte de l’origine, de l’influence que peut avoir la démarche artistique…
Qu’est ce que l’on pourrait souhaiter à LS? Qu’est ce que tu te souhaites?
Tout ce que je me souhaite c’est d’avoir une belle et longue carrière. Ce n’est pas évident mais avec de la force, de l’entêtement, du courage, on peut y arriver. Il y a pas que le talent c’est sûr, il faut être un "warrior" dans ce milieu. La musique implique beaucoup de remises en question, c’est un travail qui se fait à l’intérieur, il faut être plus fort que le "blues " et se relever même quand on se dit que tout va mal. Je me souhaite donc une belle et longue carrière et j’espère que je pourrai m’acheter une Porsche dans un avenir proche. Lorsque j’aurai ma Porsche, cela voudra dire que j’aurai réussi à mettre des pavés sur les routes d’Afrique!
Vous pourrez retrouver plus d’infos sur LS, sur son site Internet www.lsinternet.com
Il sera en Showcase :
le 24 mars à Castres |
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