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Afrique : quand être un opposant devient un délit
28/03/2006
 

Pas facile d'être un opposant en Afrique
 
Par Lefaso.net
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Laurent Gbagbo, un ex-opposant devenu président : une situation quasi-inédite sur le continent africain !  
Laurent Gbagbo, un ex-opposant devenu président : une situation quasi-inédite sur le continent africain !
 

Militer dans l’opposition, en Afrique, est dangereux. L’indigence légendaire des opposants à qui tout est refusé est bien connue. Non seulement, ils ne bénéficient pas de subventions conséquentes pour mener convenablement leurs activités, mais en plus, toutes les personnes qui veulent les soutenir sont découragées, voire intimidées d’une façon ou d’une autre.

Il faut, quand on est homme d’affaires, éviter de s’afficher avec des opposants. Cela peut vous coûter cher en termes d’accès aux marchés publics, par exemple.

Et pour les fonctionnaires, ils doivent avoir un caractère d’acier pour tenir face aux affectations-sanctions et aux tracasseries diverses. En Afrique, il est inimaginable que de grands entrepreneurs soutiennent publiquement des candidats de l’opposition lors de campagnes électorales. Sans ressources face à un pouvoir scandaleusement riche, les partis d’opposition ne peuvent que végéter, pour certains et, pour d’autres, transhumer vers la mouvance présidentielle. Si encore le drame des opposants s’arrêtait à cette pauvreté matérielle et aux misères faites à leurs supporteurs !

Mais non , ils doivent aussi compter avec un phénomène plus dangereux, celui des accusations systématiques de subversion et de déstabilisation qui leur sont jetées à la figure en cas de troubles sociaux, politiques, ou quand le régime est en difficulté. C’est la phase supérieure de la chape de plomb qui pèse sur les oppositions africaines. C’est la carte maitresse que l’on abat face à des adversaires politiques teigneux. Tous les pouvoirs autoritaires en font leur arme de musèlement de ceux qu’ils considèrent, non pas comme des adversaires, mais comme des ennemis à éliminer.

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De Mugabé à Museveni en passant par Gnassingbé père et fils, les dirigeants du continent usent sans modération de ce concept fourre-tout que constitue l’atteinte à la sûreté de l’Etat. Très peu sont les leaders politiques gênants à n’avoir pas séjourné dans les geôles des services secrets pour des motifs qui, à l’épreuve de l’instigation judiciaire, se révèlent farfelus.

Ainsi donc, l’Etat est utilisé à des fins de règlements de comptes politiques. Heureusement, dans certains pays (anglophones surtout), la Justice arrive à s’affranchir des pouvoirs et à sauver les opposants victimes de répressions arbitraires.

Au Zimbabwe et en Ouganda, ce sont les institutions judiciaires qui extirpent les opposants des griffes de chefs d’Etat dont l’orgueil supporte très mal la contestation. L’Afrique, dans de nombreux cas, vit un drôle de multipartisme. Les lois et les institutions existent pour favoriser en principe une liberté d’opinion et d’exercice des activités politiques.

Mais dans les faits, tout est mis en œuvre pour museler les voix contraires. Deux opposants subissent actuellement les foudres de leurs autorités : Pierre Mamboundou a dû se réfugier dans une ambassade pour échapper aux sbires du président Bongo ; au Togo, Harry Olympio se terre depuis quelques temps en raison d’accusations d’atteinte à la sûreté de l’ Etat qui pèsent contre lui. A chaque instant donc, quelque part sur le continent, se trouve un opposant traqué ou embastillé, le plus souvent dans l’indifférence totale.

Qui oserait intervenir dans les affaires intérieures d’un autre pays ? Argument peu convaincant, car lorsque leurs régimes sont menacés par des opposants exilés, les dirigeants n’hésitent pas à pointer un doigt accusateur sur le pays qui s’est permis d’héberger les "renégats". Une solidarité existe entre les chefs d’Etat pour fermer les yeux sur les malheurs de leurs oppositions respectives tant que leurs relations sont au beau fixe.

C’est pourquoi il ne faut pas s’en remettre uniquement à leur bon vouloir pour permettre un multipartisme intégral et réel avec une opposition jouant pleinement son rôle de contre-pouvoir et capable de réaliser une alternance. Et comme le respect de l’opposition n’est pas toujours une conditionnalité imposée par les bailleurs de fonds pour octroyer aides et crédits, il va sans dire que les dirigeants continueront d’en faire le dernier de leur souci.

Le pays

       
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