
Entre 500 000 personnes, selon la police, et un million selon les organisateurs ont manifesté samedi 25 mars à Los Angeles pour réclamer une amnistie pour tous les immigrés clandestins et protester contre un projet de loi de réforme de l'immigration.
Les grandes avenues du centre de Los Angeles ( qui compte plus de 9,5 millions d'habitants dont près de la moitié (44,6%) sont d'origine hispanique) étaient bondées.
La marche à Los Angeles a constitué une telle mobilisation et une telle démonstration de force contre le projet de loi sur l'immigration qui sera examiné au Congrès à partir de la semaine prochaine que les politiques américains ne pourront pas l'ignorer.
Ce texte, approuvé par la Chambre des représentants, prévoit la construction de clôtures sur un tiers de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique et des sanctions contre les employeurs embauchant des travailleurs clandestins. Si le texte est adopté, vivre illégalement sur le territoire américain deviendra un crime, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui!
Dans son allocution hebdomadaire diffusée à la radio, le président américain George W. Bush a estimé samedi que les Etats-Unis doivent rester une nation qui accueille les candidats à l'exil, mais qu'ils doivent mettre en œuvre des mesures destinées à lutter contre l'immigration clandestine.
"L'Amérique est une nation d'immigrants, et nous sommes aussi une nation de lois", a déclaré le chef de la Maison Blanche en revenant sur le débat qui divise le Parti républicain, entre les tenants d'une politique plus répressive et les partisans d'une régularisation massive des immigrés clandestins, qui proposent d'encadrer les flux migratoires. L'immigration s'annonce un thème important de la campagne en vue des élections législatives de mi-mandat aux Etats-Unis, en novembre.
George W. Bush se range du côté de dirigeants d'entreprises qui souhaitent que la législation permette à des immigrants de rester dans le pays et de travailler pendant une période déterminée, mais des gens comme Bill Frist, chef de la majorité républicaine au Sénat américain sont partisans de la ligne dure... |