
La CADE (Coordination pourl’Afrique de Demain) et ENDA-TIERS MONDE (Organisation Internationale Environnement et développement)
vous invitent, dans le cadre du cycle consacré au thème :
« Les chemins de la démocratie en Afrique »,
organisé en partenariat avec
l’INSTITUT D’ETUDES POLITIQUES DE PARIS et
le Centre de Recherche sur les Droits de l’Homme de L’UNIVERSITE PARIS II
à la quatrième rencontre-débat :
« La ‘genèse’ de l’Afrique moderne : de la démocratie formelle à la démocratie réelle »
présentée par : Babakar Sall, Fernand Nzaba-Banzouzi et Bertrand Badie et animée par S. H.
le mercredi 26 avril 2006 de 18h à 20h
Columbia University de Paris - Reid Hall
Grande Salle
4, rue de Chevreuse, Paris 6e
(métro Vavin, Raspail ou Port Royal)
Gouvernements renversés, représentants « démocratiquement » élus, mais à la légitimité douteuse, corruption, la vie politique africaine apparait trop souvent comme une mise en scène plus ou moins grossière : le système est en place, le décor est monté, mais l’acteur principal, le peuple, est trop souvent neutralisé, incapable de jouer son rôle. Mais il faut aller au delà de cette apparence qui justifierait le pessimisme envers la vie politique africaine et l’avenir de la démocratie, car la vie politique existe en Afrique, même si elle s’exprime selon des formes nouvelles et parfois originales. On assiste depuis les années 1990 et les Conférences nationales à l émergence d’acteurs nouveaux, identifiés comme représentants de la société civile ou se prétendant tels. Ils ont pris une place de plus en plus grande dans nombre de pays africains qui connaissent actuellement une période charnière dans leur chemin vers la démocratie.
La démocratie recouvre une infinité de formes. Il n’est que de regarder des systèmes aussi différents que sont ceux de la Suisse, des USA ou de l’Allemagne fédérale. La démocratie est plus qu’un ensemble de règles qui prévoient des institutions, des élections et des procédures. Elle est aussi une pratique, qui doit trouver un terreau dans des conditions économiques, sociales, culturelles et politiques favorables. La liberté de la presse, la liberté d’expression, l’indépendance économique ne sont que des éléments parmi de nombreux autres qui sont nécessaires à son
existence effective. La démocratie est un apprentissage souvent long, parfois violent, et toujours recommencé, comme le rappellent l’histoire et le présent des démocraties européennes. Et paradoxalement, il apparaît qu’elle doit être impulsée dans la plupart des cas, par le haut, c'est-à-dire par l’Etat.
La démocratie est également une notion culturellement connotée. Elle suppose en effet la reconnaissance d’une autorité publique impersonnelle, par opposition à la sacralisation du chef de l’Etat. Elle induit également que la loi qui doit dépasser les particularités locales, soit reconnue comme légitime par tous. On peut donc s’interroger sur la compatibilité même de la notion de démocratie telle qu’elle a été conceptualisée en Europe avec l’histoire, les besoins et la situation actuels des peuples et des sociétés africaines.
Que s’est-il passé en Afrique au cours de ces quinze dernières années après la révolution des Conférences nationales ? Peut-on voir cette période comme marquant le passage de la démocratie formelle à la démocratie réelle ? Quelle a été la part des divers acteurs, ceux de l’intérieur, ceux de l’extérieur, le rôle de la violence, celui des médiations ? Peut-on dire que de nouvelles formes de démocratie sont en train de naître ? Telles sont les questions auxquelles vont essayer de répondre les intervenants qui ont bien voulu accepter de participer à cette rencontre-débat.
Participants à la rencontre-débat :
· Babacar Sall : sociologue, directeur de publication aux Editions l'Harmattan et expert auprès de l'Unesco et de l'OCDE.
· Bertrand Badie : Professeur des Universités à l'I.E.P. de Paris, directeur des collections des Presses de Sciences-Po, directeur du Cycle Supérieur de Relations Internationales de Sciences-Po, depuis février 2002, directeur du Centre Rotary d'études internationales sur la paix et la résolution des conflits.
· Fernand Nzaba-Banzouzi : Juriste (association Rupture Solidarité)
· S. H, étudiante à Sciences-Po de Paris.
Eléments bibliographiques :
Ø « L’Etat en Afrique - La politique du ventre », Jean-François Bayart, Fayard, 1989.
Ø « Transitions démocratiques africaines », Jean-Pascal Daloz et Patrick Quantin (Etudes réunies et présentées par), Karthala, 1997.
Ø « La démocratie à pas de caméléon - Transition et imaginaires politiques au Bénin », Richard Banégas, Karthala, 2003.
Ø « Etat et acteurs émergents en Afrique », Yann Lebeau, Boubakar Niane, Anne Piriou, Monique de Saint Martin (Sous la direction de), Karthala et IFRA, 2003.
Ø « Pour l’Afrique - Contre l’indifférence et le cynisme », Rapport de la Commission for Africa, adpf ministère des Affaires étrangères. La documentation Française, 2005.
Ø « La politique en Afrique noire : le haut et le bas », in Politique africaine, n° 1, janvier, 1981.
Ø « Quelle démocratie pour l’Afrique ? », in Politique africaine, n° 11, septembre, 1983.
Ø « Les chemins de la démocratie », in Politique africaine, n° 43, octobre 1991.
Ø « Médias, journalistes et espace public », in Politique africaine, n° 97, mars, 2005.
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L’accès à cette rencontre débat est gratuit – 26 avril 2006
Si vous souhaitez y participer, merci de retourner ce bulletin d’inscription à La Cade, 5, rue des Immeubles Industriels, 75011 PARIS. Vous pourrez également vous inscrire par téléphone au : 01 44 93 87 46 ; par fax au 01 44 93 87 50 ; par Courriel : endacade@wanadoo.fr ou dans le hall d’entrée.
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