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Nino Vieira
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expresso.clix.pt |
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"J'invite toutes les forces vives de la nation, en particulier la jeunesse, à prendre une part active dans la mise en oeuvre de mes initiatives de paix et à surmonter les divergences politiques, ethniques et religieuses", a déclaré mardi à Bissau, le président Nino Vieira.
S'exprimant lors d'une rencontre à laquelle ont pris part les représentants des institutions de la république, des partis politiques représentés au Parlement, des membres du Conseil d'Etat et le major général Batista Tagm Na Wai, chef d'état major des forces armées, il a appelé le peuple bissau guinéen à s'unir pour relever "les défis qui se dressent devant nous tous".
"Défis naturellement complexes et difficiles à surmonter", a-t-il poursuivi. Il a, d'autre part, mis l'accent sur le fait qu'une prise de conscience générale s'impose pour la reconstruction et la crédibilité de l'Etat, mais aussi la réorganisation sociale pour un avenir meilleur.
Depuis mon retour d'exil l'an dernier, je n'ai de cesse de lancer
un appel pressant à mes concitoyens pour la réconciliation nationale qui est une condition sine qua non pour la restauration de la paix et de la stabilité tant souhaitées, a-t-il dit.
"Aujourd'hui comme hier, j'ai toujours mis l'accent sur le fait que sans la réconciliation nationale, il n'y aura pas de paix, ni de stabilité durable. Sans la paix, il n'y aura pas de développement durable, une situation qui risque de remettre en question l'avenir de ce pays", a-t-il martelé.
Pour le président Vieira, il est extrêmement urgent de créer un espace de dialogue approfondi en vue de définir les règles, les stratégies et les objectifs concrets pour le développement et la consolidation de la démocratie, mais aussi de l'Etat de droit dans notre pays. Il a indiqué que toutes les initiatives allant dans le sens du dialogue, de la réconciliation et de l'unité nationale, bénéficieront de son appui personnel et institutionnel.
"Avec la cohésion, la tolérance, le respect mutuel et la persévérance dans le travail, nous pourrons lutter contre la pauvreté", a-t-il lancé. "Notre devoir est de contribuer à améliorer le niveau de vie des générations futures sans exclusive", a-t-il conclu.
Nino Vieira s'est dit vraiment préoccupé par la crise politique
et institutionnelle qui prévaut dans le pays. Les bailleurs de fonds posent des conditions au président Nino Vieira parmi lesquelles le licenciement de 4.000 fonctionnaires du public recrutés en 2001 par le régime de Koumba Yala, mais aussi la réduction des effectifs de l'armée pour ramener le nombre de soldats à 4000 hommes.
Selon des sources concordantes, le Premier ministre Aristides Gomes a besoin de 400 millions de dollars pour mettre en oeuvre son programme. La table ronde avec les bailleurs de fonds prévue en mars, a été reportée sine die.
Les observateurs de la scène politique bissau guinéenne font remarquer que ce qui a davantage poussé Nino Vieira à rencontrer les forces vives de la nation est l'échec de sa rencontre avec Malam Bacai Sanha, son challenger à la dernière élection présidentielle et qui continue de ne pas reconnaître sa victoire.
Le corps diplomatique accrédité en Guinée-Bissau a assisté à cette rencontre. |