
M. Navdeep Suri, le chef de la division Afrique au ministère indien des Affaires étrangères a, au cours d'une visite au siège de l'Agence panafricaine d'information (PANA), déclaré que le projet pilote d'éducation électronique dont le lancement est prévu en mai au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, devrait relier des écoles indiennes et africaines à travers une interactivité par satellite pour un plus grand partage de connaissances et de recherches.
Il a annoncé que son pays et l'Union africaine avaient déjà signé un protocole d'accord sur des projets d'éducation et de médecine électroniques.
A son avis, le centre pour les services de soins de santé électronique par satellite serait implanté à Dakar, la capitale du Sénégal.
"Nous envisageons de mettre en place un centre de médecine électronique dans chacun des 53 pays africains, ce qui permettrait au personnel médical situé dans des zones très éloignées de communiquer avec des spécialistes dans les centres correspondants en ville pour fournir aux populations des services de santé à des coûts moindres", a expliqué M. Suri.
Ceci, a-t-il indiqué, constituerait un système plus performant et permettrait aussi d'éliminer les pertes de temps lors du transport des malades et de réduire les frais médicaux exorbitants en Afrique.
Le dirigeant indien a également expliqué que les centres qui devraient fonctionner comme des unités autonomes seraient alimentés par des batteries solaires pour éliminer les problèmes d'électrification en milieu rural.
A titre d'exemple, il a révélé que grâce au V-satellite, aux ultrasons et autres équipements, un patient souffrant de complications cardiaques ou rénales pourrait se rendre dans une unité de santé électronique pour des consultations.
"Ce système est largement utilisé en Inde", a dit M. Suri, ajoutant que des spécialistes de son pays s'occuperaient d'abord de ces centres et formeraient les Africains pour leur permettre de gérer l'opération au terme des cinq ans d'assistance technique.
Il a en outre annoncé qu'un forum entre hommes d'affaires africains et indiens se tiendra à Accra au Ghana les 4 et 5 juin afin d'approfondir la coopération entre l'Afrique et son pays.
La rencontre d'Accra, organisée par la Confédération indienne des industries, sera centrée sur l'agriculture, le PME-PMI, l'industrie alimentaire et l'énergie.
Elle permettra de réunir un grand nombre d'hommes d'affaires et de hautes autorités gouvernementales provenant de l'Inde, de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, pour des consultations sur le renforcement de la coopération dans les affaires.
"Elle vise à promouvoir les interactions entre des entrepreneurs indiens et leurs homologues africains et à transformer en actes concrets le concept de coopération Sud-Sud", a réaffirmé M. Suri.
Il a ajouté que "l'Afrique et l'Inde, qui a été colonisée par les Anglais pendant 200 ans (1757-1947) font face aux mêmes contraintes de développement et nous sommes disposés à partager avec l'Afrique nos expériences dans des secteurs où nous avons une expertise comparative, tels les technologies de l'information (TI), la communication par satellite, l'éducation et les soins de santé".
M. Suri a aussi révélé que le forum prévu à Accra sera mis à profit pour finaliser la ligne de crédit de 250 millions de dollars que l'Inde envisage de mettre en place pour la CEDEAO afin de faire fonctionner la Banque d'investissement et de développement de cette institution.
La banque devrait faciliter les affaires et le commerce, ainsi que l'intégration économique au sein de la Communauté qui représente un marché de 230 millions de consommateurs. |