
Les opérations de vote pour l’élection des conseillers municipaux ont débuté, dans le calme, dimanche sur toute l’étendue du territoire national, a-t-on constaté sur place.
Près de 4 millions d’électeurs devront à l’issue de ce vote élire 18.000 conseillers municipaux pour les 350 communes rurales et urbaines du Burkina Faso.
Les bureaux de vote visités depuis l'ouverture du scrutin disposent du matériel électoral et on note la présence de représentants des partis politiques en lice pour cette compétition.
En fin de matinée, les bureaux de vote de Ouagadougou visités enregistraient une affluence moyenne par rapport à l’élection présidentielle du 13 novembre dernier.
Cette situation, a expliqué un électeur, Moussa Kafando est due, sans nul doute, aux cultes chrétiens les dimanches et au fait que des électeurs ne veulent pas venir attendre l’affluence de la matinée.
Si à Ouagadougou l’affluence est moyenne, dans certaines provinces où la confrontation a été rude entre partis politiques pendant la campagne électorale, dès l’ouverture du scrutin, les électeurs ont pris d’assaut les différents bureaux de vote.
Les villes de Fada NGourma (Est), de Bobo Dioulasso (Ouest), Banfora (Ouest), Gaoua (Sud-Ouest), Ouahigouya (Nord) ont enregistré, dans la matinée, de longues files d’électeurs venus accomplir leur devoir citoyen.
Un des observateurs nationaux de l’Observatoire international des élections (OIE), Martial Millogo souligne que l’opération électorale a très bien commencé et tout devrait bien se dérouler au regard du climat électoral rassurant.
Selon lui, l’esprit dans lequel s’est déroulée la campagne électorale présage un bon déroulement des élections.
Des difficultés liées aux cartes d’électeur ont été enregistrées dans les bureaux de vote aussi bien à Ouagadougou que dans les autres provinces du pays.
Certains électeurs disposent de cartes d’électeur mais ne sont pas inscrits sur les listes électorales et d’autres ont leurs noms sur les listes électorales et ne disposent pas de cartes d’électeur.
Pour le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Moussa Michel Tapsoba, les électeurs qui disposent de cartes d’électeur mais qui n’ont pas leurs noms sur les listes électorales ne peuvent pas voter.
Expliquant ces difficultés par les doubles inscriptions, M. Tapsoba s’en est pris aux formations politiques qui n’ont pas fait leur devoir en vérifiant sur les listes électorales de la CENI si les noms de leurs militants y figurent effectivement.
Des tentatives de fraudes ont été signalées à Ouahigouya et à Yako (Nord), à Banfora (Ouest) et ces fraudeurs appréhendés ont été conduits à la Gendarmerie. |