
Nicolas Sarkoy a défendu hier son projet de loi controversé sur l'immigration.
Il a déclaré que son texte était un texte "équilibré", "Ferme à l'endroit de ceux qui ne respecteront pas les règles du jeu", "Et juste à l'égard des personnes qui demandent à venir en France en suivant les règles d'admission que nous fixons."
Nicolas Sarkozy a vu dans la crise des banlieues le "résultat de la panne du système d'intégration français". Pour le ministre de l'intérieur français, l'immigration ne doit pas être une question taboue au risque de laisser des partis comme le Front National être les dépositaires du débat.
Il a donc fait la promotion de son projet de loi qui veut mettre en place une immigration "choisie" en lieu et place d'une immigration subie : "Nous refusons des gens pour qui nous avons du travail, a déclaré Nicolas Sarkozy, et nous acceptons des gens malheureux pour qui nous n'avons ni logement, ni travail, et qui terminent dans des squats qui au mois d'août dans la capitale de la France prennent feu. Voilà la réalité, et cette réalité, elle n'est glorieuse pour personne. Les Français refusent d'être prisonniers de deux extrémismes: l'immigration zéro d'un côté, et l'immigration totale de l'autre".
Le projet de loi de Nicolas Sarkozy comporte plus de 100 articles. 400 amendements au projet de loi ont été déposés. Son examen devrait s'achever ce vendredi, l'assemblée nationale se prononçant le 9 mai, tandis que le sénat devrait se prononcer en juin. |