Retrouvez Grioo.com sur votre mobile: http://m.grioo.com
Grioo.com   Grioo Pour Elle       Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  
   Vendredi 26 Avril 2024 RECHERCHER : Sur Grioo.com  Sur Google 
 Accueil  Rubriques  Archives  Forum     Qui sommes-nous ?     

  News
News pays
Afrique
Caraïbes
Monde
Société
Sports
Santé
Insolite
Bloc Notes
  Economie
Management
  Culture
Histoire
Médias & Société
Musique
  Hommes illustres
Success stories
Interviews
Parcours
Initiatives
  Célébrités
Quizzs
Galeries Photos
Bons Plans
Musique
  Opinions
Conseils B2B
Forum


Pour recevoir notre lettre d'information, veuillez saisir votre email



AccueilRubriquesAfriqueArticle
Nationalisation du pétrole bolivien : l'Afrique devrait s'en inspirer
08/05/2006
 

La nationalisation du pétrole bolivien donne des idées...
 
Par Lefaso.net
Imprimer
Envoyer à un ami
Réagir
 Publicité 
 
 
© bbc  

Après certains Dragons d’Asie, affranchis de la tutelle économique des Occidentaux, le 21e siècle sera-t-il celui de l’Amérique du Sud ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Il y a moins d’un demi-siècle, cette partie du monde était réputée être le terreau des pronunciamentos à répétition.

Aujourd’hui, bon nombre des Etats qui la composent ont troqué la mitraillette contre les urnes pour asseoir des régimes démocratiques, renonçant ainsi à la logique de la prise du pouvoir par les armes.

Mais, s’étant aperçus que la démocratie politique resterait une symphonie inachevée et désaccordée si elle n’était pas accompagnée par une démocratie économique et sociale, celle qui prend en compte les besoins essentiels des citoyens, plusieurs dirigeants jouent aujourd’hui la carte de la récupération des richesses du sous-sol de leur pays jusque-là aux mains des multinationales, ces pétroprédateurs sans foi ni loi qui échappent aux législations nationales des pays producteurs.

C’est pour mettre un terme à cette exploitation éhontée des richesses de son pays et qui ne laisse aux citoyens que des miettes sinon rien, que le président bolivien, Evo Morales, vient de décider la nationalisation des gisements gaziers et prétroliers de son pays. Il respecte ainsi ses promesses électorales lors de la campagne présidentielle.

Mais, promesses ou pas, combien de chefs d’Etat, surtout sous nos tropiques, ont-ils le courage politique de couper le cordon ombilical de l’inféodation qui les lie aux puissants lobbies pétroliers soutenus par les pays occidentaux ? Combien sont-ils, ces dirigeants qui peuvent se passer de réciter le bréviaire et de marcher au rythme de la fanfare des apôtres de l’ultralibéralisme sauvage sans craindre de perdre leur trône ?

En Afrique, on l’a vu. Certains chefs d’Etat, pour sauvegarder leur régime, ont même gagé le pétrole pour se procurer des armes afin de protéger leur régime et de mater les populations plutôt que de répartir judicieusement les revenus pétroliers en les injectant dans des domaines prioritaires comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

Transformés en relais locaux des éponges que sont les grandes compagnies pétrolières internationales, certains chefs d’Etat ne songent même pas à l’après-pétrole et ne cherchent pas à utiliser, pendant qu’il est encore temps, la manne pétrolière pour promouvoir par exemple l’agriculture. Résultat, l’autosuffisance alimentaire, tant criée sur tous les toits, est devenue un cauchemar alimentaire.

La décision du président bolivien rappelle le choc pétrolier des années 70, durant lesquelles les Etats producteurs de pétrole, au sein du groupe des pays Non Alignés, avaient décidé de mettre un terme aux rapports inégaux entre le Nord et le Sud et d’asseoir un nouvel ordre économique mondial basé sur un meilleur contrôle de leurs richesses nationales au profit du bien-être des populations.

Ce sursaut salvateur a fait long feu en raison de la résistance farouche et des intimidations multiformes des pays riches, allant jusqu’à la déstabilisation des pays qui avaient pris la tête de la croisade contre le pillage de leurs richesses naturelle. En même temps, les pays riches avaient réussi à briser l’élan unitaire des pays producteurs.

C’est dire tout le risque que le président Morales prend. Il est certain que dans la mesure où le pétrole a toujours été un enjeu géopolitique et géostratégique et une source de compétition entre les grandes puissances, la Bolivie va rejoindre le peloton des pays de l’"Axe du Mal" ou des "Etats voyous" dont seuls les Etats-Unis, le voisin gendarme du monde, savent dessiner les contours. Mais Morales n’est pas seul.

Ses atouts, ce sont des pays comme Cuba et le Venezuela (ces pays en savent quelque chose pour être dans le collimateur de Washington) et dans une moindre mesure, le Brésil qui a déradicalisé sa position vis-à-vis des Etats-Unis. D’ailleurs, le Brésil et l’Argentine qui sont tributaires du pétrole et du gaz de la Bolivie, viennent de signer avec cette dernière un pacte régional au terme duquel ces deux pays continueront à avoir accès à ces sources d’énergie avec des tarifs préférentiels.

Ce sont surtout les citoyens boliviens qui ont déjà défait deux présidents accusés d’avoir bradé le pétrole et le gaz du pays au profit des multinationales étrangères. La Bolivie peut également compter sur les autres pays de la région à qui elle a consenti des tarifs préférentiels. En procédant à la nationalisation de ses produits pétroliers et gaziers, qui doit se solder par "une redistribution des revenus" et qui doit mettre fin "au pillage des compagnies étrangères", le président bolivien trouve là un thème mobilisateur autour de lui et contre toutes les velléités de déstabilisation de son régime. L’Afrique devrait s’en inspirer.

Le Pays

 Publicité 
 
       
Mots-clés
afrique   pétrole   
 
 Donnez votre opinion ou lisez les 1 réaction(s) déjà écrites
 Version imprimable de l'article
 Envoyer l'article par mail à une connaissance


Partager sur: Partager sur Facebook Facebook   Partager sur Google Google   Partager sur Yahoo Yahoo   Partager sur Digg Digg   Partager sur Delicious Delicious  
 
 
Les dernières photos publiées sur Grioo Village
 
Les derniers articles Grioo Pour Elle

 Grioo Pour Elle, le site des femmes noires et métissées
 
Les derniers billets sur nos blogs
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
 
 
 
 
Top
 
 
 
 
 Exposition : Senghor et les arts : du 7 février 2023 au 19 novembre 2023
 Mbappe joueur le mieux payé de ligue 1 : 6 millions d'euros par mois
 Mbappe nouveau capitaine :entrée en matière réussie ?
 Gala 2016 : le club efficience annonce la création d'un fonds de la diaspora
 Les cosmétiques Soleza désormais disponibles au Cameroun
 Can 2017 : le tirage au sort a eu lieu
 Terroriste où es-tu ? : Partout et nulle part !
 Nigeria : Stephen Keshi s'en est allé
 Mohammed Ali, ''the greatest'' s'en est allé
 Décès de Papa Wemba : les hommages se multiplient
 
Afrique      Afrique Du Sud      Barack Obama      Benin      Bons Plans      Burkina-faso      Cameroun      Caraïbes      Célébrités      Congo Brazzaville      Cote D'ivoire      Diaspora Africaine      Diversité      France      Gabon      Ghana      Haïti      Livre      Mali      Nigeria      Racisme      Rdc      Senegal      Tchad      Togo     
 
 



   
 
Le site des femmes noires et métissées | Grioo Village | English version