
Les organisations de défense des droits de l'Homme, avec à leur tête Amnesty International (AI), réunies à Banjul, ont renouvelé lundi leur appel aux autorités sénégalaises pour qu'elles livrent immédiatement l'ancien dictateur tchadien, Hissène Habré, pour qu'il soit jugé.
Ces organisations participent au "Forum des ONG" organisé en prélude à la 39ème réunion de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples qui débute ses travaux jeudi dans la capitale gambienne.
Pour ces organisations, du moment que le Sénégal est partie à de nombreux traités dont la Convention contre la torture, le pays est par conséquent contraint de livrer M. Habré. Une lettre ouverte signée par le Secrétaire général d'AI, Irene Khan et Alpha Oumar Konaré, circulait parmi les participants au forum.
Dans la lettre, AI a exprimé des réserves quant à la création et aux activités de la "Commission d'éminents juristes africains" pour étudier le cas de M. Habré. "Bien que la Commission puisse jouer un rôle clé dans cette affaire, je regrette que la désignation des candidats et la
nomination des membres d'un organe aussi important aient eu lieu dans le secret le plus total, sans aucune consultation avec la Société civile", a observé AI dans la lettre.
"Même maintenant, après leur nomination, les noms des membres de ladite commission ne sont pas connus et le calendrier de ses réunions est tenu secret". |