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Business : les hommes d'affaires indiens font peur!
15/05/2006
 

La présence massive d'indiens dans le monde des affaires témoigne de la montée en puissance du pays
 
Par Paul Yange
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Lakshmi Mittal a lancé une OPA sur Arcelor  
Lakshmi Mittal a lancé une OPA sur Arcelor
© cache.el-mundo.net
 

L’OPA lancée par l’homme d’affaires indien Lakshmi Mittal l’a propulsé au devant de la scène européenne faisant ainsi de lui un des symboles de ces hommes d’affaires non occidentaux qui font peur à l’occident et plus particulièrement à l’Europe.

Le "Carnegie de Calcutta" comme on le surnomme parfois en référence à Andrew Carnegie le baron américain de l’acier au 19ème siècle n’est pourtant pas inconnu : il a reçu le titre de business man de l’année en 2004 en Europe décerné par le magazine "Fortune". Il est le propriétaire de la maison la plus chère jamais vendue dans l’histoire de la Grande-Bretagne (rachetée à Bernie Ecclestone) (plus de 128 millions de dollars). Le mensuel français "Capital" s'était fait l'écho du mariage de sa fille à Paris, pour lequel Mittal dépensa sans compter, faisant venir ses invités de partout dans le monde. Montant de la facture : plus de 55 millions d’euros (66 millions de dollars).

Une broutille pour quelqu’un dont la fortune était estimée fin 2004 à 25 milliards de dollars par Forbes, faisant de lui cette année là le troisième homme le plus riche de la planète devancé seulement par Bill Gates et Warren Buffet. Il a bâti son empire de l’acier en une trentaine d’années, en investissant dans des acieries considérées comme "bonnes pour la casse" et dont personne ne voulait, mais qu’il a su redresser au Mexique, à Trinidad, au Kazakhstan...Il est maintenant décidé à croquer Arcelor, ce qui lui a valu des commentaires à la limite de la xénophobie de la part de l’opinion publique européenne. Bien que ne résidant plus en Inde depuis une bonne trentaine d'années, Mittal met un point d'honneur à conserver son passport indien. Il est d'ailleurs tenu en haute estime par ses compatriotes. Le siège de sa société Mittal Steel dont il possède 88 % des actions est basé à Amsterdam depuis 1995. Par ailleurs, son fils Aditya, 30 ans, formé à Wharton est le directeur financier du groupe et membre du conseil d'administration.


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Azim Premji, PDG de Wipro  
Azim Premji, PDG de Wipro
© tribuneindia.com
 

Si Mittal est au devant de la scène, il n’est pas le seul homme d’affaires indien à avoir la planète pour terrain de jeu. Ainsi, son compatriote Azim Premji, patron de Wipro dont il possède 84 % des actions passe lui pour être le Bill Gates indien.

En 1966, âgé de seulement 21 ans, il arrêta ses études à Stanford pour reprendre Wipro l’entreprise créée par son père, alors spécialisée dans la production d’huile végétale et de savon. Peu de personnes misaient sur son succès. Ainsi, pour sa première assemblée avec les actionnaires, Premji fit face à une fronde de quelques actionnaires qui s’insurgeaient énergiquement contre le fait qu’un garçon si jeune dirige une compagnie dont le chiffre d’affaires dépassait déjà 2 millions de dollars.

Non seulement Premji a fait mentir les pessimistes, mais il a transformé l’entreprise familiale Wipro en une société axée sur les nouvelles technologies, employant plus de 18 000 personnes, pour un chiffre d’affaires avoisinant 1,5 millards d'euros. Wipro compte parmi ses clients des entreprises aussi prestigieuses que Sony, Alcatel ou Nokia. Et ne compte pas s’arrêter là puisque Premji veut concurrencer des géants des systèmes d’information comme Accenture, IBM ou Cap Gemini...

Plusieurs des compatriotes d'Azim Premji se sont engouffrés dans la même voie. Gururaj Deshpande, fondateur de Sycamore Networks, une firme cotée au Nasdaq, fait partie du club des milliardaires indiens en dollars, de même que N.R Narayana Murthy, PDG et co-fondateur d’Infosys, basée à Bengalore, la Sillicon Valley indienne. Infosys a été créée en 1981 avec 250 dollars et six associés ! Selon Narayana Murthy, un des fondements de la force de l’Inde dans les nouvelles technologies réside dans la création des IIT (les Indian Institutes of Technology, au concours extrêmement sélectif sont au nombre de sept répartis dans différentes régions du pays) sous l’impulsion de Nehru qui avait compris dès les années 40 l’importance de l’éducation et du savoir dans le monde moderne.

N.R Narayana Murthy co-fondateur d'Infosys  
N.R Narayana Murthy co-fondateur d'Infosys
© indianmirror.com
 

Malgré la faiblesse des moyens de départ, les associés d'Infosys ont pensé dès le début leur société comme une entreprise globale, visant les marchés internationaux, notamment les Etats-Unis. Tous avaient soit étudié, soit travaillé à l’étranger et avaient compris qu’il fallait se mettre au standard mondial en terme de qualité pour pouvoir percer à l’international. Narayana Murthy a lui même travaillé au début de sa carrière en France pour une entreprise indienne qui s’occupait d’un projet de gestion du frêt en temps réel à l’aéroport Charles de Gaulle.

Infosys réalise aujourd’hui près de 98 % de son chiffre d’affaires (supérieur à 2 milliards de dollars) à l’étranger et emploie actuellement 50 000 salariés. Elle envisage d'en recruter 25 000 (!) cette année.

En Inde, des dynasties industrielles comme les Ambani ou les Tata, très connues localement, font leur entrée médiatique dans le gotha mondial. Ainsi Ratan Tata patron du groupe du même nom, première capitalisation boursière d’Inde, a tout récemment fait son entrée dans le conseil d’administration de Fiat. L'économie est réellement "globalisée" et ce n’est pas un hasard si lors du dernier classement des milliardaires de la planète publié par le magazine "Fortune", on recensait 23 milliardaires indiens ! 10 de plus que l’année précédente.

On trouve aussi une forte présence indienne dans la Silicon valley. Ainsi le réseau "Tie" (The IndUS Entrepreneurs), un réseau d’entraide lancé en 1992, qui permet de trouver conseil, soutien, et ressources financières pour des projets de création d’entreprise, compte aujourd’hui près de 10 000 membres, ce qui en fait l’un des réseaux les plus puissants de la Silicon valley, pour ne pas dire des NTIC tout court. Il compte en son sein des gens comme Vinod Khosla, co-fondateur de Sun Microsystems, ou Suhas Patil, qui a révolutionné la conception de puces pour micro-ordinateurs.

Malvinder Mohan Singh, 33 ans et PDG de Ranbaxy  
Malvinder Mohan Singh, 33 ans et PDG de Ranbaxy
© ranbaxy.com
 

En fait aussi partie Sabeer Bhatia. Si tout le monde connaît Hotmail, propriété de Microsoft, assez peu de gens savent que Bathia, co-fondateur 'dHotmail, 38 ans, l’a revendu pour environ 400 millions de dollars à Microsoft en 1998. Il a justement bénéficié de l'aide d'un membre de Tie pour lancer son projet...La diaspora indienne est donc fortement présente dans la Silicon valley, une présence qui représente bien sur un fort avantage pour le développement des nouvelles technologies en Inde, notamment dans des pôles comme Bengalore.

Le président du conseil d'administration d'Oracle, l'américain Jeff Henley a même déclaré il y a quelques semaines que la Silicon Valley perdrait son rôle moteur en matière d'innovation dans l'industrie du logiciel au profit de l'Inde. Outre une présence massive dans l’industrie du logiciel et les nouvelles technologies, les indiens sont aussi des Top managers, présents dans les plus grandes entreprises de la planète, ce qui évidemment contribue à servir l’Inde.

Il y a quelques semaines à peine, Malvinder Mohan Singh, 33 ans, héritier avec son frère Shivinder de 33,5 % de Ranbaxy, numéro 1 indien de la pharmacie, lui aussi formé dans une business school américaine a racheté en quatre jours trois entreprises pharmaceutiques européennes, en Italie, en Belgique et en Roumanie. Rajat Gupta, sorti de l’Indian Institute of Technology de New Dehli avant d’effectuer un MBA à Harvard dans les années 70, fut président de Mc Kinsey, (le plus grand cabinet de conseil en stratégie de la planète) pendant 9 ans. Il est président du conseil d’administration de l’ISB, l’Indian School of Business, créée en 1999 et depuis fin 2005 conseiller spécial de Kofi Annan pour la réforme de la gestion de l’ONU.

Arun Sarin, PDG de Vodafone  
Arun Sarin, PDG de Vodafone
© hwsw.hu
 

Au Royaume-Uni, le PDG du groupe Vodafone, numéro 1 britannique de la téléphonie mobile, Arun Sarin est également d’origine indienne. Diplômé de L’IIT de Kharagpur en Inde et d’un MBA de Berkeley, il a commencé sa carrière aux Etats-Unis comme consultant en management avant d’effectuer une brillante ascension. Tout comme Indra Nooyi, la directrice financière et numéro 2 du géant américain de l’agro-alimentaire Pepsico qui a fait la une de l’actualité en France il y a quelques mois. Pour sa présupposée volonté (jamais confirmée officiellement) d’avaler Danone...

Après des études universitaires et un début de carrière professionnelle en Inde, Indra Nooyi a obtenu un Master en management de Yale et a continué sa carrière aux Etats-Unis. D'après elle, son diplôme de Yale lui a permis d'être acceptée dans le monde des affaires américain. Elle garde de forts liens avec son pays d’origine puisqu’elle attribue une partie de sa réussite au fait qu’elle ait été élevée en Inde. Elle est actuellement membre des conseils d’administration de Pepsico et de Motorola. Elle a également été classée en 2005 par le magazine américain Forbes parmi les cinquante femmes les plus influentes dans le monde.

Indra Nooyi, Numéro 2 et directeur financier de Pepsico  
Indra Nooyi, Numéro 2 et directeur financier de Pepsico
© blonnet.com
 

Dans la finance, l’indien Victor Menezes a été PDG de Citibank, puis responsable des marchés émergents chez Citigroup, un des plus grands groupes de services bancaires et financiers américains où il a passé toute sa carrière avant de prendre sa retraite en 2005. Lui aussi diplômé d’un Indian Institute of Technology (celui de Bombay en 1970), il a obtenu un MBA de la Sloan School of Management du MIT avant d’entrer chez Citicorp dans le département Corporate Banking.

On peut aussi citer Arshad Zakaria, ex responsable de la branche "Investment Banking & Global Markets" et executive vice-president de la banque d'affaires Merril Lynch qu'il a quittée en 2003, en suivant son patron Thomas Patrick qui voulait que Stanley O'neal, l'actuel PDG positionne Zakaria comme "héritier" à la tête de Merril Lynch!. Né à Bombay en 1962, Zakaria est diplômé en mathématiques de Harvard et titulaire d'un MBA de la même université. Il a créé son fond d'investissement, New Vernon, en 2005. Il est aussi membre du Board de l'ISB comme Arun Sarin ou Bernard Arnault. De lui un concurrent d'une banque d'affaires à dit qu'il était un des personnages les plus "dangereux" de Wall-Street car il est un "mathéticien qui sait vendre"!

Son compatriote Vikram Pandit a été membre du comité de Management de la banque d'affaires Morgan Stanley, qu'il a quittée en 2005 suite à des désaccords avec le PDG. Titulaire d'un Doctorat en finances de l'université de Columbia (il fait d'ailleurs partie du board de l'université) Pandit avait effectué toute sa carrière chez Morgan Stanley où il est entré en 1983.

Selon diverses études, l’Inde fera partie d’ici 20 ans en compagnie du Brésil, de la Russie et de la Chine, des prochaines puissances de l’économie mondiale, et la présence d’indiens dans presque tous les domaines du monde des affaires est un signe avant-coureur. Si l’Inde est un pays à la tradition et à la culture bien vivaces, dont certains aspects ont rebuté le prix Nobel de littérature V.S Naipaul, (citoyen trinidadien né de parents indiens), force est de constater que l’Inde a su mettre en place dès la fin des années 40, puis dans les années 80 les bases pour s’insérer de plein pied dans la lutte technologique et économique à l'échelle planétaire. L'Afrique ferait bien de s'en inspirer. Le plus rapidement possible.

       
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