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Les taux de croissance économique enregistrés dans la plupart des pays africains ne se traduisent pas par d'importantes créations d'emplois ni par une réduction significative de la pauvreté sur le continent, a révélé dimanche à Ouagadougou la ministre nigériane des Finances, Ngozi Okonjo-Iweala.
Dans un discours prononcé à l'ouverture de la 39ème session de
la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la Commission
économique pour l'Afrique (CEA), dans la capitale burkinabé, elle a
déclaré que bien que les économies de plus d'une vingtaine de pays
africains connaissent de manière constante un taux de croissance
de plus de cinq pour cent par an, cela n'a pas contribué à la création d'emplois et à la réduction de la pauvreté.
"(...) Une ombre plane sur nos récentes performances économiques.
C'est l'insuffisance de la création d'emplois par rapport à cette
croissance", a affirmé Mme Okonjo-Iweala, la présidente sortante de
la Conférence des ministres africains de la CEA. Selon elle, "nous en avons la preuve sous les yeux dans les rues de nos grandes villes où des jeunes gens et des jeunes femmes formés à un coût plutôt élevé par leurs familles et les gouvernements traînent dans les rues sans avoir grand-chose à faire".
La ministre a souligné que les réformes en Afrique ne seraient pas
importantes si les avantages de ces dernières n'étaient pas partagés
par tous, avertissant qu'il serait extrêmement difficile d'obtenir
des améliorations en matière de croissance et de stabilité politique
dans ces conditions.
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Elle a indiqué que l'Afrique devait résoudre les problèmes
économiques, sociaux et de la création d'emplois utiles et décents
pour ses nombreux jeunes.
La ministre nigériane a souligné que l'année passée avait été d'une
grande importance, particulièrement concernant l'attention accordée
par la communauté internationale à l'Afrique. Elle a souhaité la bienvenue au nouveau secrétaire exécutif de la CEA basée à Addis-Abeba, le Gambien Abdoulie Janneh, qui travaillait auparavant pour le Programme des Nations unies pour le développement
(PNUD).
Elle a noté que l'intégration régionale et la résolution des
besoins spécifiques de l'Afrique étaient des domaines dans lesquels
la CEA disposait d'avantages comparatifs et compétitifs et pourrait
ajouter une valeur considérable au travail des ministres des
Finances. La ministre nigériane a cependant préconisé une nouvelle façon de penser l'intégration régionale, de nouvelles approches de
planification, de financement et de mise en oeuvre des intérêts
publics régionaux.
Selon elle, "la promesse d'une intégration régional ne sera pas
tenue et l'impact de la croissance économique sur la pauvreté va
rester très faible tant que nous n'aurons pas diversifié nos
économies". Les ministres des Finances de 35 pays africains et plus d'une centaine de représentants d'organismes et d'ONG participent à la
réunion de la CEA. |
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