|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nicolas Sarkozy en compagnie de Yayi Boni
©
lefaso.net |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le ministre français de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy se souviendra certainement pendant longtemps, de sa visite, la semaine dernière, au Mali et au Bénin où il s’est rendu pour expliquer la nouvelle politique française sur l’immigration.
Dans ces deux pays dont le choix n’est pas innocent, Sarkozy qui s’est fait taxé, entre autres, « de raciste, de xénophobe, d’ingrat « par des populations en colère, a pris la mesure exacte de l’hostilité des Africains à sa politique qui vient réglementer de manière encore plus draconienne, l’entrée et le séjour des étrangers en France ainsi que le droit d’asile.
A Bamako comme à Cotonou, le ministre français de l’Intérieur a répété à ses interlocuteurs et à qui veut l’entendre que son pays ne veut plus subir les « irrégularités » et le « laxisme » dans la gestion des flux migratoires. Ces mesures, on le sait bien, répondent avant tout à des préoccupations de politique intérieure.
Il en a été toujours ainsi dans cette France où l’approche des campagnes électorales comme la présidentielle de l’année prochaine, donne lieu à toutes sortes de calculs politiques. C’est de bonne guerre, dit-on, surtout pour Sarkozy, d’origine hongroise, qui n’a jamais fait mystère de ses ambitions présidentielles et dont la loi sur l’immigration vise avant tout, à courtiser l’électorat « nationaliste » de ce vieux « baroudeur » politique qu’est Jean Marie Le Pen. Un homme qui, à la présidentielle 2002, a « surpris » en arrivant en deuxième position et qu’il ne faut donc plus sous-estimer.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Un manifestant
©
collectif.orbi.free.fr |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Faut-il pour autant que les Français en arrivent à ces mesures extrêmes dont les principales victimes sont les Africains et plus particulièrement, les Négro-africains dont les parents ont donné leur vie pour libérer la France ? Faut-il rappeler que la présence de nombre de ces Africains a été, à une certaine époque, voulue par une France à la recherche d’une main d’œuvre ? Faut-il ajouter que la plupart de ces immigrés sont en quête de meilleures conditions de vie que leurs pays d’origine ne leur donnent pas toujours ? Faut-il dire que la France, aujourd’hui en perte de vitesse, appartient aussi aux Africains qui se sont sacrifiés pour elle dans nombre de domaines ?
Chaque pays a le droit de gérer comme il l’entend, l’accueil des étrangers. Ce qui est condamnable, ce sont les calculs politiciens et mesquins qui se cachent derrière ces politiques. Les médias nous montrent, chaque jour, ces images insupportables d’Africains qui trouvent la mort sur la route de « l’eldorado » occidental. Grâce toujours aux médias, nous sommes quotidiennement témoins des conditions inhumaines, des actes racistes que vivent les immigrés en Europe. A qui la faute ?
Sarkozy a déclaré lors de sa visite à Bamako que nous sommes en partie responsables de ce qui nous arrive et qu’il faut rompre avec la politique parternaliste. Quoi de plus vrai ! Les protestations entendues à Bamako et à Cotonou sur la politique de la France sont compréhensibles. Mais elles ne doivent pas traduire le refus de prendre nos responsabilités, de nous assumer. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nicolas Sarkozy arrivant au Mali
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les discours sur le néo-colonialisme, les interventions françaises ou étrangères en Afrique ont, de moins en moins d’emprise parce que l’esprit de responsabilité n’est pas toujours la chose la mieux partagée dans nos Etats dont bon nombre souffrent manifestement de mauvaise gouvernance, de l’incurie de leurs dirigeants. Ils sont nombreux les pays africains, gâtés par la nature et regorgeant de richesses fabuleuses, qui végètent dans la misère.
Dit autrement, les Africains peuvent bien créer les meilleures conditions de vie possibles pour leurs populations au lieu de se voir fermer les portes de l’Occident par des lois sur l’immigration. Ils pouvaient mettre, eux aussi sur pied, leurs lois sur l’immigration à partir desquelles ils filtreraient l’arrivée de certains étrangers qui contribuent à la perverssion de nos mœurs par leurs comportements. Il n’est pas question ici de donner des leçons à la France.
Les Africains devraient aussi balayer devant leurs portes. Le président Abdoulaye Wade du Sénégal n’a pas du tout tort quant il affirmait qu’un Africain est mieux traité en Europe qu’un Burkinabè en Côte d’Ivoire. Avec sa loi, Sarkozy nous a rappelé nos responsabilités. En France comme dans bon nombre de pays européens, une nouvelle génération de dirigeants sourds à nos jérémiades, à nos discours défaitistes, monte. Il faut en tenir compte. Il faut que les Africains se décomplexent.
Bessia BABOUE
Sidwaya |
|
|
|
|
|
|
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 8 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|