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Le 8 Mars dernier, à l'occasion de la journée internationale de la femme, paraissait dans les salles de cinéma, un film Camerounais réalisé par Kim Longinotto et Florence Ayissi: Sisters in Law.
Déjà primé au festival de Cannes en 2005, ce documentaire fiction a reçu un accueil chaleureux des critiques, aussi bien occidentaux qu'africains : « Ce film, c'est la réalité, une réalité qui a parfois l'air d'une fiction. C'est ce qui fait son incroyable force » (Le Figaro Magazine), « un documentaire original sur la justice au Cameroun » (Amina), « Un documentaire efficace et utile » (Le Canard Enchaîné).
Si tous les journaux ne tarissent pas d'éloges à l'égard de cette production, c'est que les deux réalisatrices ont su montrer avec justesse, le combat que mènent certaines femmes dans les pays du tiers monde pour l'amélioration de leur condition. Femmes, qui, même si elles n'ont pas le profil-type de la néo-féministe moderne ou même, dans certains cas, sont dénuées d'instruction, n'hésitent pas à faire preuve d'un courage sans faille et à braver parfois les interdits traditionnels pour conquérir leurs nouveaux droits. |
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Amina victime de violences conjugales
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Véra Ngassa et Béatrice Ntuba, les personnages principaux, occupent respectivement les postes d'avocate à la cour et de procureur.
Ce sont deux femmes qui ont voulu consacrer leur vie à la protection de la femme et de l'enfant. Le film se déroule dans son ensemble à Kumba, petite ville de la partie anglophone du Cameroun, et traite de trois affaires, celles de trois personnages aux destins disparates mais réunies par leurs conditions de femmes opprimées ou humiliées : Manka, 6 ans, constamment battue par sa tante et dont les blessures laisseront transparaître à l'écran une barbarie indescriptible; Sonita, une jeune dame violée par son voisin, immigré clandestin en provenance du Nigéria voisin, et, pour finir, Amina, une femme bien décidée à divorcer parce que trop souvent frappée par son mari qui n'hésitait pas à la violer. |
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Manka, victime de violence de la part de sa tante
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Les deux « soeurs de loi », Véra et Béatrice, animées par leur idéal de justice et d'un humanisme palpables, feront, tout au long du film, en sorte que la justice pour ces trois victimes soit rétablie, mais aussi, avec beaucoup de pédagogie et de compassion, tout, pour que ces hommes violents, ces maris insouciants ou ces parents inconscients, prennent enfin la mesure de leurs actes irresponsables et comprennent que les femmes (et les enfants) ne sont pas des objets avec lesquels l'on peut tout se permettre. Qu'elles ne sont ni des objets ni des jouets. Tout simplement.
A travers ce documentaire, les réalisatrices ont sû donner une vision duale, plus globalisante de la femme africaine au XXi ème siècle, découpée avec réalisme entre celles, encore victimes des pires injustices dans les sociétés traditionnellement phallocrates, et, les autres, qui comme nos deux Sisters in Law se battent sans relâche pour que les choses, les moeurs et les habitudes évoluent.
Si ce film n'hésite pas le travers de nous montrer régulièrement le portrait du chef de l'Etat camerounais, affiché dans le bureau de ces femmes, si modernes dans leur façon de faire tomber les tabous mais si classiques dans leur façon de travailler, y compris avec l'inévitable photographie officielle présidentielle, il s'agit d'un documentaire que nous ne pouvons que vous conseiller, qui dépeint avec réalisme une certaine société camerounaise.
Note: le film fait partie de la programmation du cinéma Images d'Ailleurs, 21 rue de la Clef, Métro Censier-Daubenton, téléphone 01 47 63 74 00 |
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